Et si Emmanuel Macron gardait la main... par l’administration ?

C’est un scénario improbable, mais qui monte dans les cabinets ministériels. Alors que la France est toujours dans l’attente de la nomination d’un Premier ministre, plusieurs hauts fonctionnaires affectés dans les cabinets ministériels confient patienter pour savoir s’ils quittent leur poste... ou pas!
"Tout dépendra de qui sera nommé au gouvernement", indique l'un d'entre eux. Pourquoi ne pas continuer si les macronistes restent en place? Il faut que tout change pour que rien ne change.
À Matignon, Emmanuel Macron aurait même déjà trouvé le directeur de cabinet du futur Premier ministre, avant de désigner le Premier ministre. Il s’agirait du préfet du Nord et des Hauts-de-France, Bertrand Gaume, un proche de Benoit Hamon qui avait déjà été pressenti pour prendre la suite d’Aurélien Rousseau après son départ du cabinet d’Elisabeth Borne. Ce dernier a refusé. Mais cette fuite montre bien la tentation de l’Élysée de garder la main sur l’appareil d’Etat.
Sur le budget, la fin des économies faciles
Des économies faciles qui étaient tirées du plan de relance post Covid: 100 milliards d’euros, dont 40 milliards financés par l’Europe, en faveur de la transition écologique, de la compétitivité et la cohésion sociale et territoriale. Après avoir déversé des dizaines de milliards en 2021 et 2022, le plan touche à sa fin. Les dépenses sont tombées à 4,21 milliards en 2023, 2 milliards cette année et tomberont à 200 millions l’année prochaine. Comme on dépense de moins en moins, cela permet d’afficher des économies faciles, mais ce petit tour de passe-passe budgétaire, c’est fini.
Il serait d’ailleurs intéressant de savoir désormais si ce plan a été efficace. Hier, la Cour des comptes européennes a tiré la sonnette d’alarme sur le risque de "dépenses peu efficientes". La Cour des comptes française rendra quant à elle un rapport sur le plan tricolore dans quelques jours.