Éric Lombard déporté de certains sujets: le ministre est satisfait de son décret

Dans les coulisses de Bercy, Éric Lombard affiche un sourire discret mais satisfait. Le décret précisant ses obligations de déport est enfin paru au Journal officiel. Un texte qui encadre ce que le ministre peut ou ne peut pas suivre de près, notamment concernant la Caisse des dépôts. Et ce n’était pas une mince affaire…
Le sujet traîne depuis cinq mois, et il a fallu deux allers-retours avec la Haute autorité pour la transparence de la vie publique pour atterrir sur un texte "propre", comme disent les connaisseurs. À son arrivée à Bercy, une lettre de déport avait été rédigée dans l’urgence, mais la première délibération de la HATVP s’était révélée un peu trop vague. Il a donc fallu affiner les lignes, point par point.
Déminage politique réussi
Résultat: le ministre se déporte formellement des activités du groupe CDC, y compris les nominations du DG, les membres de la commission de surveillance, ou encore le versement annuel au budget. Sont également concernées certaines filiales comme La Poste ou Bpifrance.
Mais attention, nuance importante: le périmètre de l’établissement public CDC —financement du logement social, épargne populaire, retraites— reste pleinement dans ses attributions.
Alors oui, "c’est propre", mais comme le glisse un proche du ministre, "ça intéresse toujours… parce que ça peut rendre les choses beaucoup plus complexes".
Un petit casse-tête administratif, mais un déminage politique réussi.