Visés par des pétitions, des magasins Decathlon renoncent à la vente de poissons vivants

Après Pontivy (Morbihan), La Tronche (Isère), Herblay (Val-d'Oise) le Decathlon de Bessoncourt (Territoire de Belfort) renonce à son tour à vendre des poissons vivants. Une victoire de plus pour l'association Projet Animaux Zoopolis (PAZ) à l'origine de plusieurs pétitions ciblant les magasins de l'enseigne de sport qui commercialisent de petits poissons utilisés pour la "pêche au vif", rapporte France Bleu.
Répandue en France, cette pratique consiste à planter un hameçon dans la bouche ou le dos du poisson vivant, avant de le jeter à l'eau pour attraper de plus gros poissons.
Au total, grâce à ses pétitions recueillant plusieurs milliers de signatures et à des manifestations devant des magasins, l'association estime qu'"une dizaine" Decathlon dans l'Hexagone ont "arrêté la vente de poissons destinés à la pêche au vif".
Decathlon promet une "transition"
Il y a quelques jours, la PAZ a également mené une opération de tractage à Saint-Etienne où se déroulait le premier match de football des Jeux olympiques, rappelant que "Decathlon est le partenaire officiel" de l'événement alors que l'enseigne "vend dans certains de ses magasins des poissons et des crabes pour qu'ils soient torturés". Une "mauvaise image pour la France", d'après l'association qui "demande depuis plusieurs années d'arrêter ce business cruel".
Si la PAZ se félicite d'avoir obtenu l'arrêt de la vente de poissons vivants dans certains magasins Decathlon, elle réclame une "décision nationale", indique-t-elle auprès du Parisien.
Contactée par le quotidien, l'enseigne explique que "la pêche au vif est une pratique ancestrale". Elle assure néanmoins être "engagées dans la promotion et la distribution de leurres de plus en plus qualitatifs qui remplaceront progressivements les vifs". Mais "pour réussir cette transition qui ne peut pas être immédiate, il est pertinent de laisse Decathlon vendre encore des vifs".