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Transports

Vers une nouvelle grève des contrôleurs aériens?

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Le syndicat USAC-CGT a déposé un préavis de grève du 31 mai au 7 juin pour protester à nouveau contre la réforme du contrôle aérien.

La France n'est pas près de perdre sa palme mondiale des grèves provoquées par les aiguilleurs du ciel.

Après le mouvement du week-end du 25 mai provoquant l'annulation de 70% des vols à Orly, le syndicat (minoritaire) USAC-CGT a déposé un nouveau préavis de grève pour la période du vendredi 31 mai au vendredi 7 juin.

Encore une fois, la réforme en cours du contrôle aérien et son nouveau "maillage territorial" suscitent de vives tensions entre les aiguilleurs et la direction de l'aviation civile (DGAC) qui est à la manœuvre.

Les aiguilleurs du ciel sont-ils des nantis ? - 25/04
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"L‘USACcgt vous a alerté tout au long des négociations protocolaires sur le caractère inacceptable de certaines propositions du texte", peut-on lire adressé au directeur de la DGAC par le syndicat.

"Faisant fi de ces alertes, certains de vos directeurs ont au contraire continué de charger la barque et n’ont à aucun moment voulu prendre en compte les attentes d’un grand nombre d'agents de la DGAC. L’illustration la plus éclatante de cela étant la gestion des différents préavis qui avaient été déposés pour le 25 avril. La colère est vive pour de nombreux agents", poursuit l'USAC-CGT.

"Casse du service public"

"La casse du service public et le traitement différencié, porté à son paroxysme, des différentes catégories de personnels ne passent pas ; et l’agitation sociale risque d’être intense dans les mois qui viennent", prévient-il.

"N’ayant toujours pas reçu de réponse de la part de vos directeurs, il est fort probable que des agents décident dans différents services de la DGAC de cesser le travail pour s’opposer aux reculs sociaux et à la non-considération dont ils font l’objet", menace l'organisation.

A ce stade, il est impossible de faire des prévisions de trafic pour ce week-end, le syndicat étant à "disposition pour une réunion de conciliation". Mais si le préavis est maintenu, les conséquences devraient être assez proches de celles connues le week-end dernier.

Rappelons qu'un accord salarial avait été trouvé pour éviter une grève monstre le 25 avril, mais pour l’UNSA-ICNA, le deuxième syndicat des contrôleurs, cet accord ne réglait pas la question des "sous-effectifs" à l’horizon 2027.

"Nos managers persistent, pour Orly, dans la pingrerie et les calculs d'apothicaires qui feront rapidement retomber les équipes en sous-effectif", affirmait l'organisation syndicale dans un tract.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business