Une cyberattaque a touché Japan Airlines, causant des retards et perturbant la vente de billets

A partir de fin février, la compagnie Japan Airlines offre des vols à l'intérieur du pays pour cet été. - Wiki commons
"Nous pouvons confirmer que nous avons été victimes d'une cyberattaque et que nous faisons face à la situation", a déclaré à l'AFP une porte-parole de Japan Airlines. La deuxième compagnie aérienne nippone a du retarder une vingtaine de vols domestiques. La vente de billet a elle été interrompue pour le reste de la journée.
"Il est probable que cela ait un impact sur les opérations de vol", avait-elle alors ajouté, disant n'être "pas en mesure à l'heure actuelle de fournir des détails des vols concernés" jeudi dans l'après-midi (heure locale).
En fin de matinée heure française, Japan Airlines a prévenu sur son compte X (ex-Twitter) que "le système avait été restauré".
La compagnie envisage un trafic normal de ses vols pour ce vendredi 27 décembre.
Une "défaillance" intervenue en tout début de matinée
Japan Airlines avait fait état sur le réseau social X d'une "défaillance" de son système informatique depuis 7H24 jeudi en heure japonaise (22H24 GMT mercredi) pouvant "potentiellement affecter les opérations des vols nationaux et internationaux".
"La cause de la panne a été identifiée et traitée (...) Nous vérifions actuellement l'état de rétablissement du système", a ajouté plus tard Japan Airlines
Les ventes de billets ont été interrompues pour les vols nationaux et internationaux partant jeudi, a-t-elle précisé.
Au moins neuf vols intérieurs et plusieurs vols internationaux ont déjà subi des retards, rapportent par ailleurs plusieurs médias locaux.
La valeur de l'action JAL a perdu jusqu'à 2,5% en matinée à la Bourse de Tokyo avant de se ressaisir légèrement: vers 02H00 GMT elle reculait de 1,3% sur un marché orienté à la hausse. A la clotûre de la Bourse de Tokyo, l'action s'était cependant reprise, ne terminant qu'en toute petite baisse de 0,24%.
L'aviation, un secteur parmi d'autres touché par des cyberattaques au Japon
Il s'agit de la dernière cyberattaque en date contre des entreprises et agences japonaises.
L'agence spatiale japonaise (Jaxa) avait ainsi annoncé avoir subi fin 2023 des "accès non autorisés", admettant que la sécurité d'une partie de ses données avait été "compromise".
En juillet de la même année, le port de Nagoya (centre), le plus important de l'archipel en termes de trafic, avait été paralysé par une attaque par rançongiciel, qui avait été attribuée au groupe de piratage russophone LockBit.
Et l'agence japonaise chargée de la cybersécurité (NISC) avait elle-même subi une infiltration par des hackers pendant une période qui a pu atteindre neuf mois, selon des médias.
En février 2022, le premier constructeur automobile au monde, Toyota, avait été contraint de suspendre toute sa production dans le pays pendant une journée en raison d'une cyberattaque ayant touché l'un de ses fournisseurs.
Plus récemment, le très populaire site web japonais de partage de vidéos Niconico a dû suspendre temporairement ses services en juin dernier en raison d'une cyberattaque à grande échelle, avait déclaré son opérateur.