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"Une cargaison désagréable": l'odeur des cochons en soute force un avion KLM à se dérouter

Prendre l'avion avec des cochons peut être une expérience douloureuse.

Prendre l'avion avec des cochons peut être une expérience douloureuse. - Daniel LEAL © 2019 AFP

Le vol devait relier Amsterdam à Mexico mais les odeurs dans la cabine ont provoqué un atterrissage sur l'île des Bermudes.

Les 259 passagers ne se doutaient certainement pas de la cargaison qui se trouvait sous leurs sièges. Vendredi 13 décembre, un Boeing 787 de la compagnie batave KLM qui devait relier Amsterdam à Mexico a dû être dérouté pour cause d'odeurs très désagréables en cabine.

Il faut dire que pas moins de 100 cochons voyageaient dans les soutes de l'appareil. Leur odeur a fini par se diffuser en cabine, compromettant l'atmosphère et provoquant donc une forte gêne pour les passagers.

Faisant état au contrôle aérien d'une "cargaison désagréable", le pilote a demandé un déroutage après six heures de vol. "Et c’est probablement le début des désagréments, donc il faudra probablement les décharger" une fois au sol, a-t-il ajouté.

L'avion a alors atterri à l'aéroport international LF Wade sur l'île des Bermudes. "Le gouvernement des Bermudes, Menzies, Delta Air Lines et Skyport ont travaillé en étroite collaboration pour garantir que les cochons soient traités avec humanité tout au long de cette épreuve. Cet effort coordonné reflète l’engagement de l’île à prendre soin de tous les visiteurs, qu’ils marchent sur deux pattes ou trottent sur quatre pattes", a commenté un porte-parole de l'aéroport.

"Arômes mémorables"

"Grâce à l’excellente collaboration entre KLM, Delta Air Lines et les partenaires locaux, nos visiteurs à deux et à quatre pattes sont en sécurité et bien pris en charge, même si ce n’était pas tout à fait les vacances de Noël qu’ils avaient prévues", poursuit-il.

Ironie de l'histoire, "les cochons sauvages ont été parmi les premiers colons de l’île, leurs grognements nocturnes se mêlent aux cris obsédants du cahow des Bermudes (un oiseau, NDLR) pour créer des sons étranges qui ont mystifié les premiers marins. Ces échos ont valu aux Bermudes le surnom 'île du Diable', bien que les visiteurs d’aujourd’hui semblent bien plus angéliques que diaboliques", ajoute-t-il.

Visiblement inspiré, ce porte-parole explique également que "ces invités surprise ont ajouté leur touche spéciale à la saison des vacances de l’île. Bien que leur séjour soit bref, ils ont certainement apporté une joie de Noël inattendue et quelques arômes mémorables à l’île".

Il a donc fallu décharger l'odorante cargaison "dans un endroit sécurisé avec l’aide d’un vétérinaire du gouvernement", ce qui a pris un peu de temps. Résultat, l'équipage n'avait plus le droit de voler, les passagers ont du être hébergés avant de pouvoir repartir vers leur destination.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business