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Un des gros griefs de trains Ouigo bientôt réglé? La SNCF teste la vente ambulante de restauration dans certains TGV low cost

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La SNCF teste pendant trois mois une offre d’en-cas sur les liaisons entre Brest, Quimper et Paris. Mais ne promet rien pour le moment.

La SNCF investit beaucoup sur son offre low cost Ouigo, très populaire. L'opérateur essaye de corriger les défauts les plus souvent épinglés par ses clients. Le confort d'abord qui est en passe d'être amélioré grâce aux nouveaux aménagements intérieurs baptisés Tango.

Autre grief, l'absence à bord d'un service de restauration. La compagnie a envisagé plusieurs solutions comme l'installation de machines en libre service. Une approche trop compliquée car il faut des équipements dédiés et non standards.

L'autre option, c'est la bien connue restauration ambulante grâce à un chariot. "Sans en faire à ce stade une promesse servicielle intégrée, nous testons pendant trois mois une offre d’en-cas sur nos liaisons entre Brest, Quimper et Paris. L’objectif est de mesurer l’intérêt de nos voyageurs et l’impact sur leur satisfaction pour intégrer, ou pas, un tel dépannage sur tous nos longs parcours", annonce Jérôme Laffon, directeur général de Ouigo.

La restauration: source de pertes financières

"Nous ne concevons pas le low cost comme une offre dégradée. Nous écoutons en permanence nos voyageurs et tentons de formuler des propositions pour offrir un voyage, low cost certes, mais de qualité", poursuit-il.

"Rendez vous en septembre pour la conclusion", indique le responsable.

Pour la SNCF, l'équation de ce service est assez complexe car le modèle économique de Ouigo est très contraint. Cette vente ambulante implique des coûts importants, notamment le salaire de l'agent qui passe dans les couloirs et du prestataire. Sans oublier la gestion délicate des dates de péremption des produits frais.

La restauration à bord des trains a toujours été une source de pertes financières à la SNCF mais entre la demande des clients et l'offre de la concurrence...

Il faudra donc atteindre une certaine rentabilité pour que ce service soit pérénnisé sur Ouigo "en cas de petite soif ou de petite faim sur les longues distances".

Ouigo est stratégique pour SNCF Voyageurs, l'offre doit représenter 30% de son trafic grande vitesse d'ici à 2030 contre 20% aujourd'hui et 33 millions de clients par an.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business