Un Airbus d'Aegean Airlines frôle le lac Léman en Suisse et évite le crash de justesse

Un Airbus d"Aegean Airlines. - Angelos Tzortzinis - AFP
Quelques mètres de moins et c'était la catastrophe. Le 27 novembre 2024, un Airbus A320neo de la compagnie grecque Aegean Airlines reliant Athènes à Genève-Cointrin prépare sa descente vers la ville suisse. Mais les pilotes ratent leur approche. Comme le relate La Tribune de Genève, l'appareil se retrouve alors à 80 mètres au-dessus du lac Léman alors qu’il aurait dû se situer au moins à 380 mètres comme l'exige les règles de sécurité. Une alerte retentit alors dans le cockpit et la tour de contrôle confirme également le danger. Le commandant de bord doit immédiatement remettre les gaz afin d'éviter de percuter la surface de l'eau.
L'incident n'a été révélé qu'il y a quelques jours par les autorités. Il a été qualifié de "grave" par le BEA français (Bureau d'enquêtes et d'analyses).
Selon nos confrères, si rien n'avait été fait, "cet Airbus A320neo flambant neuf aurait pu percuter le Léman dix secondes plus tard et heurter l’eau à environ 500 mètres des rives et des habitations (...) La marge de sécurité était quasi nulle".
Marge de sécurité quasi-nulle
Fort heureusement, la remise urgente des gaz a permis à l'appareil de reprendre de l’altitude et d'effectuer une nouvelle approche, correcte cette fois-ci. L'Airbus s'est ensuite posé sans problème et sans même que les passagers n'aient eu conscience de l'incident. Toujours d'après nos confrères, l’avion est resté cloué au sol, et des enquêteurs ont immédiatement saisi les enregistreurs de vol et interrogé l’équipage.
Ce n'est pas la première fois qu'un avion en phase d'atterrissage frôle dangereusement le lac Léman. En février 2024, un Airbus de la compagnie Easyjet, avec 157 passagers à bord s'est retrouvé à quelque 230 mètres de la surface de l'eau. Là encore, une remise des gaz a été nécessaire. Il faut dire que les spécificités géographiques genevoises peuvent expliquer ces incidents, les appareils devant amorcer une descente rapide après avoir passé le Jura.