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Piétonisation des voies sur berge: ce que propose Valérie Pécresse après la phase de test

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La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a présenté ce mardi des alternatives et des mesures compensatoires à la piétonisation des voies sur berge, mise en place par la mairie de Paris. Elle souhaite notamment le retour d'une voie de circulation sur les quais bas.

La phase de test de la piétonisation des voies sur berge touche à sa fin et n'a pas convaincu Valérie Pécresse. Après six mois de test, la présidente de la région Ile-de-France veut arrêter les frais et dénonce une dégradation du trafic routier.

"En six mois, il n'y a pas eu d'évaporation du trafic. Il y a toujours autant de congestion, une congestion qui se répand en banlieue, il y a toujours autant de pollution, peut-être même plus et il y a beaucoup trop de bruit", note Valérie Pécresse ce mardi.

Si pour elle l'objectif de la mairie de Paris de parvenir à la piétonisation "est légitime", la méthode est à revoir. Depuis le début de la fermeture des voies sur berge, la présidente de la région s'est régulièrement livrée à une guerre de chiffres avec la mairie de Paris sur les conséquences des voies sur berge de la pollution à l'allongement des temps de parcours. Valérie Pécresse propose dès lors deux scénarios alternatifs pour "sortir du blocage".

50 millions d'euros engagés

La première alternative suggère notamment de revenir à une voie de circulation à 30km/h sur les quais bas avec accès possible des voitures sur les quais hauts. Le deuxième scénario propose une voie de circulation à 50km/h en bas, sans communication avec le quai haut ainsi que des trottoirs élargis sur les quais hauts. Dans les deux cas cette voie sur les quais bas pourrait n'être ouverte que six mois par an, en automne et en hiver, "lorsque les berges de Seine ne sont pas attractives pour les piétons". 

La Région propose par ailleurs d'engager 50 millions d'euros afin de mettre en place une série de mesures "pour aider les Franciliens à mieux accepter cette fermeture". Valérie Pécresse souhaite ainsi créer 1.000 places de parkings relais pour inciter à laisser sa voiture au profit des transports en commun. Elle veut également renforcer la ligne 1 du métro et développer une navette fluviale, déjà à l'étude par le Stif. Le plan de la Région prévoit la création d'une ligne de bus électrique à haut niveau entre le parc de Saint-Cloud et la gare de Lyon.

Un revêtement acoustique sur la route

Parmi les autres mesures envisagées, Valérie Pécresse souhaite la création de six carrefours intelligents permettant une meilleure gestion du trafic ainsi que la pose d'un revêtement acoustique sur la voirie.

Elle souhaite aussi que la mairie de Paris prenne en charge les diagnostics et l'isolation phonique des logements impactés ainsi qu'une révision des horaires de circulation des véhicules municipaux et notamment des véhicules de propreté.

A la fin du mois, la phase d'expérimentation de la piétonisation prendra fin, la préfecture de police donnera alors son avis sur une piétonisation définitive, voulue par la mairie de Paris.

Carole Blanchard