Nicolas Rousselet (PDG des Taxis G7): "On est revenu à 90% de l'activité 2019, avant le covid"

La crise sanitaire a fait office d'électrochoc pour les chauffeurs de taxis, qui faisaient déjà face à une forte concurrence depuis l'arrivée des VTC. C'est notamment le cas pour les Taxis G7, qui proposent une application mobile, comme l'explique le PDG de la compagnie, Nicolas Rousselet, invité de Good Morning Business.
"Aujourd'hui, les commandes par smartphone c'est 65% de nos courses. La société s'est transformée avec ces nouveaux usages tout en maintenant tout ce qui fait son succès: prendre un taxi en station, payer avec votre smartphone avec G7 Connect, payer en liquide, payer en carte bleue, payer dans l'application, vous pouvez commander par téléphone avec une opératrice en France... donc c'est vraiment multi-paiements, multi-canal."
Retour à 90% de l'activité 2019
Le dirigeant du groupe Rousselet souligne que les chauffeurs de taxis, notamment G7, "ont fait leur révolution culturelle, comme ils l'ont fait sur le protocole sanitaire".
"On est revenu à 90% de l'activité 2019, avant le covid. (...) Un taxi en moyenne fait 12 courses par jour, il en fait six avec la plate-forme G7, quatre dans la rue ou avec sa clientèle particulière, il en avait avant deux de plus dans la rue pour les gares et les aéroports (...). Le touriste français ne va pas remplacer le touriste chinois ou américain."
Des infrastructures de recharge dédiées pour les taxis
Nicolas Rousselet est également revenu sur les investissements à réaliser pour verdir la flotte G7:
"47% de la flotte G7 est passée à l'hybride (...), c'est maintenant la révolution énergétique: les chauffeurs sont très concernés par le sujet, ils sont à la fois victimes de la pollution, et la solution au problème, avec en moyenne 20 personnes transportées par jour."
Pour le PDG des Taxis G7, les chauffeurs ont besoin d'être aidés pour passer à "l'étape suivante" après l'hybride, le 100% électrique, en particulier pour faciliter la recharge des véhicules.
"On a besoin d'infrastructures de recharge dédiées à ces professionnels de la route. (...) Je crois que les élus sont très conscients de cette nécessité d'améliorer la qualité de l'air: le plan de relance il y a entre 30 et 40 milliards d'euros de dédiés à cette transition énergétique."
Pour le dirigeant, certaines bornes de recharge doivent être "privatisées" pour permettre aux chauffeurs de récupérer rapidement 100 à 150 km d'autonomie "pour ne surtout pas refuser un client".
G7 n'exclue pas non plus l'hydrogène, comme son concurrent Hype, afin "d'améliorer la qualité de l'air et conforter la place du taxi dans la ville, en complément des vélos et des trottinettes".