"Moins bien traitée" que ses concurrentes: ADP fait part de sa "surprise" face aux critiques du patron d'Air France

Le groupe ADP évoque sa "surprise" après les critiques du patron d'Air France. Dans une interview au Parisien, le directeur général d'Air France-KLM, Ben Smith, avait affirmé que la compagnie aérienne française était "moins bien traitée" que ses concurrentes étrangères au sein de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, évoquant notamment le gestionnaire des aéroports parisiens.
Réagissant ce lundi matin dans un communiqué de presse, le groupe ADP a exprimé "sa surprise vis-à-vis des propos tenus" par le patron d'Air France-KLM. L'activité du hub d'Air France représente "près de la moitié du trafic" de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle et "cette activité est donc difficilement comparable avec celle des autres compagnies aériennes" qui "n'opèrent pour la quasi-totalité d'entre elles que quelques vols quotidiens", a argumenté le groupe.
Pour appuyer ses remontrances, le patron d'Air France-KLM avait regretté un taux de contact "entre 85% et 90%" au terminal 2F, où l'on retrouve Air France, contre "quasiment 100%" au terminal 1 "où sont [ses] concurrents étrangers". Dans le langage aéroportuaire, les passagers embarquent "au contact" lorsqu'ils empruntent une passerelle pour accéder à l'avion directement depuis le terminal, au contraire de l'embarquement "au large" qui nécessite un transit par autobus.
"En parfaite intelligence"
"Les équipes d’Air France et du groupe ADP travaillent ensemble, depuis plusieurs mois, en parfaite intelligence, sur tous les projets de modernisation" de l'aéroport parisien afin "de tendre, autant que possible, vers un taux de contact proche de 100% pour Air France", a répliqué le groupe ADP. Cet objectif "est aujourd'hui difficile à atteindre sauf à éclater les opérations de cette compagnie sur d’autres terminaux que le 2E et le 2F", a souligné l'entreprise.
Or, "ces projets supposent le développement d'infrastructures, soumises à la concertation publique et à plusieurs autorisations administratives", qui créent "un délai incompressible de plusieurs années", a-t-elle poursuivi, rappelant également que le taux de contact "de l'ensemble des opérations d'Air France est supérieur à celui des autres compagnies aériennes" à Roissy.