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La RATP devrait conserver les lignes de bus parisiennes dans le cadre de l'ouverture à la concurrence

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Avec sa filiale Cap Ile-de-France, la RATP "est pressentie pour exploiter les deux derniers lots desservant la commune de Paris et des communes limitrophes", a annoncé dans un communiqué IDFM, l'autorité organisatrice des transports publics franciliens.

Si la RATP a perdu des dizaines de lignes de bus en région parisienne dans le cadre de l'ouverture à la concurrence et des appels d'offres qui ont suivi, à Paris intramuros et dans la petite couronne, elle devrait conserver son monopole historique.

Avec sa filiale Cap Ile-de-France, la RATP "est pressentie pour exploiter les deux derniers lots desservant la commune de Paris et des communes limitrophes", a annoncé dans un communiqué IDFM (Ile-de-France Mobilités), l'autorité organisatrice des transports publics franciliens.

Il s'agissait de la dernière vague de lignes de bus mises en jeu, en deux lots représentant 67 lignes et plus de 5.000 agents, pour un chiffre d'affaires annuel d'environ 460 millions d'euros.

Les lots concernés, 48, ou "Rive gauche", et 49, ou "Rive droite", comptent certaines des lignes les plus fréquentées de la capitale intramuros.

"Le candidat sera proposé au vote du conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités lors de sa séance du 17 octobre", selon le communiqué. Ce vote est une formalité.

15.000 conducteurs de bus

Au total, la RATP devrait conserver 70% des lignes d'autobus ainsi que 75% de leurs agents à Paris et en petite couronne, a annoncé IDFM mercredi.

Pour le groupe de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne au conseil régional d'Ile-de-France, "la privatisation de l'exploitation des lignes de bus RATP connaît une étape décisive". "Le processus de morcellement du réseau de bus RATP s'achève", regrette le groupe mercredi dans un communiqué.

Rappelons que, comme dans le train, cette ouverture à la concurrence est "requise par la réglementation européenne et nationale", a rappelé IDFM. Environ 19.000 salariés sont concernés, dont 15.000 conducteurs de bus.

La RATP avait remporté jusqu'alors 60% de tous les lots. Pour la troisième vague d'attribution en juin, elle avait conservé les trois quarts des lignes mises en jeu à cette occasion, soit à peu près 530 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel.

Depuis l'ouverture à la concurrence en 2021, 36 lots ont déjà été attribués en grande couronne ainsi que 12 à Paris et en petite couronne.

Les lots que la RATP n'a pas décrochés ont été gagnés par Keolis, Transdev et l'italien ATM. Les premières lignes attribuées à des opérateurs privés basculeront le 1er novembre prochain dans le giron des nouvelles entreprises.

OC avec AFP