Guadeloupe, Maroc, Québec... Pourquoi les prix des billets d’avion explosent

Des prix qui n’en finissent plus de grimper. Selon les données de Liligo.com dévoilées par Le Parisien, la flambée des tarifs des billets d’avion s’est poursuivie en ce début d’année.
Le comparateur, qui a examiné début mars les offres pour des voyages programmés entre le 8 juillet et le 4 septembre vers les 10 destinations les plus populaires, observe une augmentation à deux chiffres pour six d’entre elles, la palme revenant à Montréal (672 euros l’aller-retour, +41%) et Pointe-à-Pitre (968 euros, +41%).
Des prix en hausse de 22% en 2022
Les prix des billets vers Marrakech (253 euros l’aller-retour, +22%), Saint-Denis la Réunion (1063 euros, +28%), Athènes (253 euros, +16%) ou encore New York (634, +15%) affichent également des hausses significatives. Au final, dans le top 10 des destinations, seuls les prix des billets vers la Corse (-1% pour Ajaccio, -2% pour Bastia) reculent.
La tendance n’est pas nouvelle. En moyenne en 2022, les prix au départ de la métropole ont bondi de 21,7% par rapport à 2021, selon les chiffres de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Avec déjà des disparités entre les long-courriers (+14,6%), les vols intérieurs (+15,4%), les vols vers les DOM-TOM (+20%) et les moyen-courriers (+23,7%).
Une hausse de 43,5% des prix des billets d’avion avait même été constatée entre juillet 2022 et juillet 2021. "La flambée des prix est pérenne, aussi bien pour les compagnies low-cost que les compagnies classiques", prévenait déjà Bruno Gazeau, président de la Fédération des associations des usagers des transports (Fnaut).
Déséquilibre entre l'offre et la demande, prix du kérosène...
Les causes de cette inflation à deux chiffres sont multiples. Il y a d’abord l’offre des compagnies qui, faute de personnel suffisant, peine encore à répondre à la forte demande des clients désireux de renouer avec leurs habitudes de voyage après la période Covid.
Ajouté à cela, l’envolée du coût du kérosène qui suit celle du pétrole depuis le début de la guerre en Ukraine. Une hausse difficile à absorber sans la répercuter sur le prix du billet sachant que le kérosène représente entre 30 et 45% du prix de ce dernier selon la durée du vol.
Enfin, la progression des prix des billets répond également au besoin des compagnies de "rétablir leurs comptes et d'augmenter leurs marges" après les difficiles années Covid, expliquait Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations des usagers des transports (Fnaut).