Grève SNCF: le ministre des Transports estime que "les Français commencent à en avoir ras-le-bol"

Alors qu'une "semaine noire" s'annonce dans les trains de la SNCF, le ministre des Transports affirme que "les Français commencent à en avoir ras-le-bol", évoquant notamment la récente lettre de Jean-Pierre Farandou aux cheminots. Plusieurs catégories de cheminots, dont les conducteurs et les contrôleurs, ont déposé des préavis de grève pour la période du 6 au 10 mai, au moment des grands départs dans les gares pour le pont du 8-Mai.
"Les Français commencent à en avoir ras-le-bol de ce qui se passe au niveau de la SNCF", a déclaré ce vendredi matin le ministre des Transports, Philippe Tabarot, sur BFMTV-RMC.
"Quand on dit 'l'État met la main à la poche', c'est le contribuable, et je n'ai pas besoin de vous faire un dessin concernant la situation financière de notre pays", a par ailleurs ajouté le ministre. "Je pense pour toutes ces raisons qu'il serait raisonnable de pouvoir revenir à la raison", a-t-il demandé.
"Détérioration de l'image de la SNCF"
Face à la grève, certains voyageurs se tournent vers les autocars ou les compagnies concurrentes, Trenitalia au premier plan. La concurrence "n'est pas une menace" pour la SNCF, "bien au contraire", et "je pense c'est une saine émulation", a estimé Philippe Tabarot, qui a plutôt regretté "la détérioration de l'image de la SNCF auprès des Français", qui ont pourtant "envie de train".
Ces grèves entraînent du "report modal", mais "du report modal malheureusement sur la route, sur des moyens de transport beaucoup moins décarbonés que le train", a avancé Philippe Tabarot. "Ceux qui mettent en péril la SNCF ont une responsabilité également par rapport à notre environnement et par rapport à cette volonté de décarboner nos transports", a-t-il affirmé.