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Grève à l'aéroport de Roissy: à quoi s'attendre ce jeudi

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Un quart des vols sont annulés en raison d'un mouvement de grève des personnels de l'aéroport qui demandent des hausses de salaire.

Attention si vous comptez prendre l'avion entre 7h00 et 14h00 ce jeudi depuis l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle. Un quart des vols est supprimé suite à un mouvement de grève des agents de sécurité pour de meilleures rémunérations.

Concrètement, ce sont une centaine de vols qui sont supprimés. Pour les vols maintenus, il faudra s'armer de patience avec des délais bien plus longs aux points de contrôle.

Paris Aéroport suggère ainsi d’arriver 3 heures avant le départ de son vol international (2 heures pour les autres), "des temps d’attente rallongés étant à prévoir aux contrôles".

Arriver 3 heures à l'avance

Air France est la compagnie la plus touchée avec 85 vols annulés, uniquement des courts et moyens courriers européens. Les longs courriers de la compagnie nationale sont maintenus mais des retards sur sept d'entre-eux sont à prévoir.

Air France assure que les passagers ont été ou vont être prévenus par email ou par SMS. Une solution de report leur a été proposée.

"Afin de limiter les désagréments, nous vous encourageons à vous enregistrer en ligne, à anticiper votre arrivée à l’aéroport et à vous rendre en salle d’embarquement dès vos bagages déposés. Vous pourrez également enregistrer en soute votre bagage à main sans frais afin de faciliter votre passage au contrôle de sureté. Nos équipes en aéroport et dans nos centres de relation client se mobilisent et mettent tout en œuvre pour vous accompagner", précise la compagnie.

10 vols devraient également être supprimés chez EasyJet. Par ailleurs, les perturbations pourraient toucher par ricochet d’autres aéroports en région.

Air France la plus touchée

Rappelons que l'ensemble des syndicats de l'aéroport de Roissy (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SUD) appellent tous les salariés de la plateforme à se mobiliser pour réclamer une hausse de salaire de 300 euros "sans condition, pour toutes et tous".

"Malgré la reprise du trafic et les bénéfices engrangés, notre travail n'est pas rémunéré à sa juste valeur", s'indignent les syndicats dans un tract commun. "Tout augmente, sauf nos rémunérations", dénoncent-ils.

Pour FO, "le chaos subi depuis plusieurs semaines par les salariés travaillant sur les nombreuses plateformes aéroportuaires en France et en Europe est intolérable". Le syndicat estime à 15.000 le nombre d'emplois perdus en deux ans dans le secteur aérien en raison de la pandémie de Covid-19, ce qui aboutit à des "salariés pressurisés".

Pour les grands départs des vacances d'été, le secteur prévoir déjà de grandes difficultés. Car il a beaucoup de mal à recruter, notamment pour les postes liés à la sécurité. ADP estime les besoins à 4500 personnes...

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business