Fermeture de l'aéroport d'Heathrow: cinq vols ont déjà été détournés vers Paris

Des vols longs-courriers, notamment en provenance d'Australie, qui ne pouvaient pas faire demi-tour ont atterri dans la nuit à Charles-de-Gaulle. L'aéroport parisien a les capacités d'accueillir ce surplus de vols.

Plus de 1.300 vols affectés. L'incendie d'une station électrique qui dessert l'aéroport londonien d'Heathrow a créé une panique dans le trafic aérien mondial et surtout européen, vendredi 21 mars. C'est que le premier aéroport d'Europe, avec près de 84 millions de passagers en 2024, est un des principaux hubs de la planète.

Si la plupart des vols à destination ou au départ de l'aéroport britannique ont été annulés ou retardés, certains ont du être déroutés. Pour l'heure c'est l'autre aéroport londonien, celui de Gatwick, qui a accepté le plus de ces vols détournés. Selon le porte-parole de l'aéroport, sept vols en provenance Singapour, d'Afrique du Sud ou encore du Qatar ont atterri sur l'autre tarmac londonien.

L'Irlande est la deuxième destination de ces déroutements. L'aéroport de Shannon, dans l'ouest du pays, a accueilli une demi-douzaine de vols transatlantiques à destination de Heathrow. Il s'agit des longs courriers initialement prévus à Heathrow en provenance de Toronto, Atlanta, Bridgetown, la Barbade, Boston, Orlando et Newark.

Des bus entre Paris et Londres

Paris est pour l'heure la troisième de ces destinations de déroutement. Selon ADP, cinq vols ont pris la destination ce matin de la capitale française au lieu d'aller à Londres. Les vols Singapour-Londres et Perth-Londres de la compagnie Qantas ont ainsi atterri à l'aéroport Charles-de-Gaulle aux premières heures du matin.

"Nos services Singapour-Londres et Perth-Londres ont été détournés vers Paris aujourd'hui, avec des bus prévus pour emmener les clients à Londres", a ainsi déclaré un porte-parole de Qantas.

Des procédures classiques et anticipées dans les plans de vols. "On est obligé de prévoir un aéroport de dégagement, explique Jean Serrat, consultant aéronautique pour BFMTV. Le monde entier a été averti depuis minuit. Si je devais aller à Heathrow, je prends suffisamment de carburant pour pouvoir me derouter vers Bordeaux, Toulouse ou Amsterdam."

Le volume des vols détournés, notamment vers Paris, n'est cependant pas de nature à créer des perturbations pour les autres vols.

"Charles-de-Gaulle a de la marge et puis il y a aussi Orly à côté, ils peuvent recevoir 10, 15, ou 20 avions de plus, estime Jean Serrat. Par contre, 300 avions d'un seul coup, cela poserait un réel problème de gestion du trafic et des passagers."

La grande majorité des avions prévus pour Heathrow ce vendredi ont pu être annulés avant le décollage. C'est le cas des nombreuses liaisons prévues depuis la France. Les vols au départ des aéroports de Lyon, Nice et Marseille à destination de Londres ont tous été annulés pour ce vendredi.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco