Easyjet facture 217 euros des sièges supplémentaires pour un enfant malade du cancer (mais promet de rembourser devant le tollé)

L'adolescent ne peut pas plier la jambe, la compagnie aérienne a alors exigé à sa mère de réserver deux sièges supplémentaires. L'opérateur reconnaît une "erreur humaine".

L'accueil des personnes handicapées ou en situation de surpoids est parfois très mal géré par les compagnies aériennes. Matéis, 15 ans, atteint d'un cancer vient d'en faire l'amère expérience.

Comme le relate France 3, le jeune homme a appris sa maladie il y a moins d'un an et enchaîne les soins. Sa mère décide de lui changer les idées en lui offrant un voyage à Chypre avec elle et son frère cet été.

Prévoyante, elle contacte la compagnie pour préciser que son fils malade ne peut pas plier la jambe, afin d'avoir notamment l'assistance nécessaire à bord. La réponse d'Easyjet est sans appel: il faut qu'elle achète deux sièges supplémentaires pour son fils. Montant du surplus à payer: 217 euros pour "jambe cassée".

"Je pensais qu’ils me trouveraient une solution pour pouvoir mettre sa jambe un peu dans le couloir. Mais ils ont été inflexibles, et m’ont fait payer les trois sièges, aller-retour.", raconte-t-elle à RTL.

"Moi, ça m’écœure totalement!"

La mère de famille paye sans rechigner mais estime a posteriori être victime d'une vraie discrimination. "Moi, ça m’écœure totalement ! D’une part, c’est de la discrimination. Et d’autre part, comment peut-on se faire de l’argent sur un enfant malade?" s’indigne-t-elle.

Elle contacte alors une association qui se rapproche de la compagnie low cost, en vain.

"En clair, on nous a dit que c'était comme ça et pas autrement. Symboliquement, c'est absolument inhumain. À mon sens, c'est discriminatoire! Selon quel principe est-ce que la jambe d'un enfant atteint d'un cancer et en situation de handicap, coûterait 217 euros? Franchement, là, on hallucine !", explique à France 3, Elise Quillent, responsable de l'association Grandir sans cancer pour la Somme.

Finalement, Easyjet reconnaît "une erreur humaine" et ajoute que "[le] service clientèle est actuellement en contact pour s'excuser et procéder au remboursement des sièges supplémentaires avant la date prévue du vol."

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business