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Boeing propose une augmentation de 40% des salaires: les discussions reprennent avec les 3.200 grévistes de la branche défense

Le logo de Boeing (photo d'illustration).

Le logo de Boeing (photo d'illustration). - Jason Redmond

Ce mouvement de grève concerne notamment les sites de production des avions de combat F-15 et F-18.

Les négociations entre le constructeur aéronautique américain Boeing et la branche locale du syndicat des machinistes (IAM-District 837), qui représente les quelque 3.200 ouvriers en grève depuis début août, ont repris ce lundi 25 août après trois semaines de silence, ont indiqué les deux parties.

Un porte-parole du syndicat a précisé que le redémarrage des discussions était prévu à partir de 10 heures locales.

"Nous avons hâte d'approfondir les discussions avec le syndicat et de trouver une voie pour aboutir à la fin de la grève et pour que nos équipes retournent travailler", a indiqué Dan Gillian, un cadre de l'usine de St. Louis (Missouri), dans une déclaration transmise à l'AFP.

C'est la première fois que les deux parties reprennent leurs tractations depuis le début de l'arrêt de travail le 4 août, au lendemain du rejet par les adhérents du District 837 de l'International Association of Machinists and Aerospace Workers (IAM) du nouvel accord social proposé par Boeing.

Les sites de production des F-15 et F-18 concernés

Ce mouvement affecte les sites de Boeing à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, et de Mascoutah dans l'Illinois, où sont notamment fabriqués les avions de combat F-15 et F-18, le système de formation pour les pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25. Le président de l'IAM, Brian Bryant, s'était rendu jeudi sur un piquet de grève.

"Nos membres sont la colonne vertébrale des activités de défense de Boeing et ils méritent un accord social qui corresponde à leurs compétences, leurs sacrifices et leur dévouement", avait-il commenté.

"Les membres du syndicat IAM ne vont pas abandonner avant d'avoir obtenu l'accord équitable qu'ils méritent", avait-il prévenu.

Le syndicat réclame une rémunération équitable, avec des salaires correspondant au coût de la vie, ainsi qu'un "contrat qui respecte l'ancienneté et l'expérience".

Augmentation des salaires de 40%

De son côté, Boeing affirme que son offre prévoit une augmentation moyenne des salaires de 40%, ainsi que davantage de congés payés et de jours de maladie.

Une grève d'environ 33.000 ouvriers, également syndiqués auprès de l'IAM, a paralysé pendant près de cinquante jours à l'automne 2024 la production des deux principales usines d'avions commerciaux de Boeing, situées dans le nord-ouest des Etats-Unis.

Ils ont notamment obtenu une hausse salariale de 38% sur les quatre ans de l'accord social, le rétablissement d'une prime annuelle (4% du salaire annuel), une hausse de la prime de ratification (de 3.000 à 12.000 dollars) et de la contribution au plan de retraite par capitalisation.

Ce mouvement avait fortement affecté les finances du groupe. Mais il a qualifié celui en cours de "gérable" et l'avoir préparé avant même que les salariés ne rejoignent les piquets de grève. Depuis le début de l'année, la branche Défense, Espace et Sécurité (BDS) de Boeing a livré 62 appareils, dont quatre exemplaires du F-15 et neuf du F/A-18.

P.L avec AFP