20% d'augmentation de salaire: insuffisant pour les ouvriers des usines qui fabriquent les avions de combat de Boeing et menacent de grève

Boeing fait face à la gronde des salariés. - AFP
Les ouvriers qui assemblent les avions de chasse de Boeing haussent le ton. Dimanche 27 juillet, ils ont rejeté la proposition de nouveau contrat d'entreprise de l'avionneur améircain.
"Les membres du syndicat IAM ont envoyé un message clair: la proposition de Boeing Defense ne répond pas aux priorités ni aux sacrifices consentis par cette main-d'oeuvre qualifiée", a déclaré IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers) dans un communiqué dimanche 27 juillet.
Il est pourtant urgent que les syndicats et Boeing parviennent à un accord, le contrat d'entreprise actuel expirant à minuit dimanche soir. Si aucun accord n'est trouvé dans les sept jours, la section 837 d'IAM pourrait déclencher une grève.
"La proposition de contrat la plus généreuse"
"Nous sommes déçus que nos employés aient rejeté la proposition de contrat la plus généreuse que nous ayons jamais présentée à l'IAM 837, et qui répondait à toutes leurs priorités exprimées", a réagi Dan Gillian, vice-président de Boeing Air Dominance et patron du site de St. Louis.
Dans une déclaration communiquée à l'AFP, il a précisé qu'aucune discussion n'était prévue avec le syndicat, et que l'entreprise se concentrait désormais sur les "préparatifs en vue d'une grève". La proposition de Boeing comprenait notamment une hausse des salaires de 20% sur quatre ans et plus de congés.
L'écrasante majorité des 3.200 membres du syndicat travaillant sur les sites de Boeing à St. Louis, St. Charles (Missouri) et Mascoutah (Illinois) ont considéré qu'elle ne répondait pas à leurs besoins et ne leur garantissait pas un avenir sécurisé, d'après le syndicat.
Nouvelle génération d'avions de combat F-47 pour l'US Air Force
En mars, le président américain Donald Trump a annoncé un nouveau contrat avec Boeing pour une nouvelle génération d'avions de combat, baptisée F-47, qui doit remplacer les F-22, en service depuis une vingtaine d'années.
L'annonce tombait bien pour Boeing, qui traverse une crise profonde depuis l'an dernier en raison de problèmes de qualité de sa production et d'une grève de plus de cinquante jours qui a paralysé ses deux principales usines.
IAM représente environ 600.000 membres actifs et retraités dans les secteurs de l'aérospatiale, la défense, les compagnies aériennes, la construction navale, les chemins de fer, les transports, la santé, l'automobile et d'autres industries aux États-Unis et au Canada.