Après avoir levé des fonds, la coopérative ferroviaire Railcoop évite la faillite

Railcoop sort la tête de l'eau. La coopérative ferroviaire, qui veut relancer des liaisons régionales, était au bord de la cessation de paiement au début de l'été, faisant face à un "besoin de trésorerie urgent". Pour payer les salaires et régler les fournisseurs, 100.000 euros étaient nécessaires d'ici au 30 juin, puis 300.000 euros avant le 31 juillet et 500.000 euros avant le 30 septembre.
Quelques semaines plus tard, la situation financière de Railcoop s'est néanmoins améliorée, la coopérative ayant réussi à trouver les financements nécessaires pour poursuivre son activité à l'heure actuelle, a promis ce mardi matin son directeur général, Nicolas Debaisieux, sur le plateau de BFM Business. "On a atteint nos objectifs de levée de fonds" pour juin et juillet, a-t-il déclaré.
"Aujourd'hui on est toujours engagés pour démarrer l'activité voyageurs à l'été 2024", a assuré Nicolas Debaisieux.
Railcoop a trouvé les fonds nécessaires "principalement auprès de [ses] sociétaires", a précisé son directeur général, sans plus de précisions. La coopérative regroupe aujourd'hui un peu plus de 14.000 sociétaires, dont une trentaine de collectivités. Son objectif est notamment de relancer la liaison transversale entre Bordeaux et Lyon d'ici l'année prochaine.
"De nombreuses barrières"
Mais il est "très compliqué de faire passer des trains d'est en ouest parce que le réseau n'est pas organisé de cette façon-là", a expliqué Nicolas Debaisieux. Par ailleurs, malgré l'ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire, "il y a encore de nombreuses barrières" et "nous ne sommes pas les seuls à y être confrontés", regrette-t-il, citant notamment la Renfe.
"Rentrer sur le marché ferroviaire, qui est aujourd'hui largement dominé par la SNCF […], c'est un certain challenge", a souligné le directeur général de Railcoop.
De plus, pour pouvoir faire rouler ses trains sur les rails, Railcoop doit payer une redevance au gestionnaire du réseau ferré français, c'est-à-dire SNCF Réseau. Or, ces redevances "représentent environ un quart de nos charges d'exploitation" et pourtant "c'est relativement faible car nous roulons sur des lignes du réseau classique" et non sur les lignes TGV, a-t-il ajouté.
Fin avril, Railcoop avait annoncé suspendre son activité de fret, déficitaire, pour se concentrer sur le transport de voyageurs.