Aérien: vers un retour des vols fantômes au Royaume-Uni?

Les compagnies aériennes au Royaume-Uni vont de nouveau être tenues d'utiliser 80% de leurs créneaux d'aéroports pour pouvoir les conserver, indique mardi le ministère britannique des Transports (DfT), qui promet un "retour à la normale" du secteur.
A partir du 26 mars, les règles aéroportuaires de 2019 seront de nouveau appliquées après avoir été assouplies pendant la pandémie de coronavirus, quand le trafic aérien était largement paralysé par les restrictions sanitaires.
Le gouvernement britannique voulait alors éviter le problème de vols "fantômes", réalisés à vide et donc polluant inutilement l'atmosphère, parce que les compagnies voulaient conserver leurs créneaux d'aéroport chèrement acquis.
Flexibilité
"C'est une marque de confiance dans le secteur de l'aviation à l'heure où la demande de voyages internationaux rebondit, avec le nombre de passagers dans les aéroports qui atteignait en octobre 85% de son niveau de 2019", commente le DfT.
Dans son communiqué, le DfT souligne toutefois qu'une "certaine flexibilité va demeurer pour soutenir la reprise du secteur" aérien, notamment si l'un des segments d'un voyage est soudainement touché par un regain de Covid-19.
Les compagnies sont incitées à "rendre jusqu'à 5% de leurs créneaux avant le début de la saison pour aider à mettre en place des horaires réalistes et éviter les annulations de dernière minute" et seront alors tenues d'utiliser les 80% des créneaux restants, ajoute le communiqué.
Le printemps et l'été dernier avaient été marqués par des scènes de chaos dans les aéroports britanniques avec des queues interminables, retards, problèmes de traitement des bagages et centaines d'annulations de vols, notamment en raison de pénuries de travailleurs.
Heathrow, le principal aéroport londonien, avait décidé de plafonner le nombre de passagers transitant chaque jour par ses installations, une mesure levée au 30 octobre.
Heathrow a salué mardi ces annonces, qui "assurent un autre niveau de certitude (...) à l'heure où nous planifions l'été 2023", de même que la compagnie Easyjet.
Contacté par l'AFP, le groupe aérien IAG n'était pas disponible dans l'immédiat.