Transport médical: les taxis obtiennent un répit

Les taxis ont obtenu un répit lundi après avoir manifesté devant la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), qui prévoyait une baisse de leurs tarifs de transport médical.
Environ 300 taxis venus de toute la France avaient manifesté lundi matin devant le siège de la Cnam, au bord du périphérique parisien, à l'appel de deux fédérations, a constaté un journaliste de l'AFP.
Comme les professionnels lyonnais et parisiens qui ont manifesté les 2 et 3 décembre, notamment, ils défendaient les barèmes du transport médical.
Le transport de passagers à leurs rendez-vous médicaux, remboursé sur prescription par la Sécurité sociale, constitue souvent une partie majeure de leur chiffre d'affaires, surtout dans les zones rurales.
A l'issue d'une réunion avec le président de la Cnam, les taxis ont obtenu que la convention tarifaire actuelle soit "prorogée", a déclaré Bernard Crebassa, président de la fédération nationale des artisans de taxi (FNAT), qui était accompagné de la Fédération nationale des taxis (FNDT).
"On attend de connaître le prochain PLFSS (budget de la Sécurité sociale) et les choix du ministère de la Santé", a souligné Bernard Crebassa. "Nous avons le temps de travailler sur une prochaine convention".
Sans Budget, la convention de 2004 est maintenue
Le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) a été rejeté mercredi 4 décembre en même temps que le gouvernement censuré.
"En l'absence de nouveaux textes, la convention 2024 est bien maintenue" pour le moment, a confirmé la Cnam à l'AFP, sans donner de date pour l'établissement de la prochaine.
Des rendez-vous sont prévus cette semaine avec les deux autres organisations de taxis, a ajouté la Cnam.
"C'est une lueur d'espoir", a souligné Bernard Crebassa, patron d'une société de taxis à Béziers (Hérault). "Ça va redonner un peu de joie et d'envie à tout le monde de continuer".
Afin de réaliser 300 millions d'euros d'économies sur ces transports sanitaires, le gouvernement Barnier souhaitait contraindre taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l'Assurance maladie, sous peine de baisses tarifaires imposées.
Plusieurs professionnels ont regretté à la fin de la manifestation que le mouvement soit trop mou et les concessions trop légères. "C'est une bombe à retardement ! Dans un mois il y a un gouvernement, dans deux mois on meurt", a lancé l'une d'eux.
"Il n'y aura pas de miracle. Des fois, il vaut mieux un mauvais compromis que pas de compromis", leur a répondu Bernard Crebassa.