BFM Business
Services

Une banque anglaise victime de rumeurs diffusées sur WhatsApp

Metro Bank s'est lancée en 2010 outre-Manche en défiant les quatre grands acteurs bancaires historiques que sont HSBC, Barclays, RBS et Lloyds Banking Group.

Metro Bank s'est lancée en 2010 outre-Manche en défiant les quatre grands acteurs bancaires historiques que sont HSBC, Barclays, RBS et Lloyds Banking Group. - Ben Stansall-AFP

Metro Bank vient d'être contrainte de rassurer ses clients qui se précipitaient à ses guichets pour récupérer leur argent. Ils avaient été alerté par des rumeurs propagées sur la messagerie WhatsApp les mettant en garde sur la supposée mauvaise santé financière de cette banque.

Une rumeur alarmiste dans le monde bancaire peut provoquer des mouvements incontrôlés de "panique" chez la clientèle de particuliers. La banque anglaise Metro Bank l'a appris à ses dépens, ayant été obligée en urgence de rassurer ses clients sur le fait que l'argent placé chez elle était bien en sécurité. De nombreux clients ont fait la queue ce week-end dans les agences de la banque, s'inquiétant au guichet du devenir de leur argent et placements, rapporte le quotidien britannique The Guardian.

La clientèle réagissait à des rumeurs propagées sur les médias sociaux au sujet de sa santé financière, de fausses informations propagées sur la messagerie instantanée WhatsApp (propriété de Facebook) conseillant notamment aux gens de retirer de l'argent leurs comptes et de vider leurs coffres-forts.

Un démenti de la banque pour rassurer ses clients

"Nous sommes conscients qu'il y a eu un nombre croissant de demandes de renseignements concernant les coffres-forts dans certaines agences à la suite de fausses rumeurs sur Metro Bank sur les médias sociaux et les applications de messagerie. Il n’y a aucune vérité dans ces rumeurs et nous voulons rassurer nos clients qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter" a dû déclarer la direction de la banque qui a tenu a précisé que son projet de lever 350 millions de livres (400 millions d'euros) auprès d'investisseurs pour renforcer ses finances est "bien avancé".

Metro Bank n'avait pas assez de capital pour faire face à un éventuel risque

Si la rumeur s'est répandue comme une traînée de poudre auprès d'une partie de la clientèle britannique, c'est aussi dû au fait que Metro Bank a déjà inquiété la communauté financière outre-Manche au début de l'année. La banque, créée en 2010, avait annoncée en janvier dernier s'être trompée dans ses obligations prudentielles: elle avait comptablement inscrit insuffisamment de capital en face de ses risques. Dans la foulée, son cours avait dévissé de 39%, cette (mauvaise) nouvelle venant s'ajouter à un avertissement sur ses résultats annuels, inférieurs aux prévisions affichées en 2018.

Metro Bank, née après la crise financière de 2008, s'est lancée en 2010 pour affronter, sur le marché de la banque de détail, les quatre grands acteurs historiques britanniques que sont HSBC, Barclays, RBS et Lloyds Banking Group.

Frédéric Bergé