SAPEM : Solutions de levage, retournement et arrimage, en toute sécurité

Depuis 2010, Joël Archer dirige SAPEM qui faisait partie de l’entreprise fondée par son père en 1954, autrefois leader français dans le domaine des accessoires de levage. Reconnue pour sa capacité à résoudre des problèmes difficiles, et fortement novatrice, l’entreprise est prête pour relever les défis d’une France en quête de réindustrialisation. Rencontre avec Joël Archer.

Comment résumer votre activité ?

En deux mots : charges et sécurité. Tout ce que nous faisons a trait à des charges et à la sécurité. Pour suivre l’évolution des besoins de nos clients, nous avons été amenés à étendre nos prestations vers des applications de basculement, de retournement, de positionnement et aussi d’arrimage des charges.

Le terme « manipulation de charges » est aujourd’hui plus pertinent que le levage pour décrire le périmètre de nos activités. Notre rôle consiste à apporter des solutions simples et sûres à nos clients. C’est pourquoi nous considérons que nous devons contrôler toutes les étapes d’un produit depuis la conception jusqu’au suivi en service, en passant par la production.

Pour ce faire, SAPEM est intégrée en conception et fabrication et dispose d’un bureau d’études et d’une usine près de Nevers.

Pouvez-vous citer quelques-unes de vos interventions ?

Nos marchés se situent dans les domaines de la défense, du nucléaire, du transport, de la construction et de l’industrie en général. Nous fournissons une palette étendue de produits allant de la moyenne série jusqu’aux produits spéciaux, parfois très techniques qui demandent plusieurs mois d’étude.

Les applications sont diverses : appareil d’extraction d’un moteur de véhicule militaire, moyen de levage de modules de 25 et 50 tonnes pour la constructions modulaire, appareil de basculement de pièces de 13 tonnes pour l’industrie pétrolière, appareil permettant un positionnement de grande précision pour la protection des emballages de combustible usé du secteur nucléaire.

Ceci nous a amené à intervenir aussi bien en France qu’à l’export où nous faisons autour de 30% de notre chiffre d’affaires avec des réalisations en Europe, au Maroc, à Cuba et en Asie.

Quel type de relation entretenez-vous avec vos clients ?

Nous recherchons un dialogue en profondeur et dans la durée avec nos clients. C’est une nécessité que client et fournisseur se comprennent parfaitement, identifient les problèmes le plus tôt possible pour les résoudre à temps et, ensemble, maitrisent la sécurité. En matière de sécurité, tous les détails comptent, de l’étude jusqu’au suivi en service, en passant par la production et la manière de se servir de nos produits.

Nos matériels sont utilisés par des compagnons aux niveaux de formation divers, parfois loin de nous. Leur formation est donc importante : nous fournissons des notices très précises et, quand cela nous semble nécessaire, nous allons sur place, par exemple à Cuba, afin de former les personnels concernés.

Une fois le matériel en service, nous maintenons le contact avec le client et sommes très attentifs à ses remarques qui nous permettent d’améliorer les choses.

Comment voyez-vous l’avenir dans votre secteur ?

Il est difficile de répondre précisément à cette question tant la période actuelle est pleine d’incertitudes économiques et géo-politiques. Face à ces raisons de douter, la volonté nationale de réindustrialiser est une raison d’espérer. Notre secteur est dans cette mouvance qui met en avant les entreprises manufacturières et également les entreprises créatives. Une autre raison d’espérer est le fait d’être épaulés par les pouvoirs publics, par exemple la BPI, tant dans le domaine des investissements que dans le domaine de l’innovation.

SAPEM est une vielle entreprise avec un état d’esprit de start-up. Nous étions huit en 2010, nous sommes trente aujourd’hui et nous nous efforçons de poursuivre notre croissance depuis notre petit village de Cizely dans la Nièvre. Nous espérons contribuer au développement de notre territoire, riche de sa très vieille culture de mécanique et de métallurgie, et permettre à des jeunes de rentrer dans l’industrie, prolongeant ainsi des générations de compagnons.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec SCP. La rédaction de BFM Business n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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