San Marina: dernier jour d'ouverture avant fermeture définitive

L'enseigne San Marina baissera une ultime fois les rideaux de ses quelque 163 magasins aujourd'hui. C'est plus de 600 salariés qui vont se retrouver au chômage tandis que le spectre d'une liquidiation judiciaire se profile.
Le groupe avait demandé son placement en redressement judiciaire en septembre dernier, expliquant subir le contrecoup d'une décision de justice qui l'obligeait à payer des loyers de l’année 2020, alors que le pays était confiné et les magasins fermés à cause de la crise sanitaire.
L'espoir d'une reprise de 49 des magasins de la marque par ses deux actionnaires, Stéphane Collaert et Laurent Portella, s'est écarté début février lorsqu’ils ont annoncé l'abandon de leur offre.
Sa liquidation judiciaire paraît, de fait, très probable. Le tribunal de commerce de Marseille devrait rendre sa décision lundi.
La direction de la marque a annoncé la fermeture des magasins aux représentants syndicaux mardi dernier. La CGT a alors demandé au groupe une prime de départ d'au moins deux mois de salaires supplémentaires pour tous ses employés, selon Helmi Farhat, représentant CGT chez San Marina. La CGT avait appelé à la grève il y a quelques jours alors que la direction avait refusé d'accorder une telle somme.
"Je me retrouve du jour au lendemain sans travail, j'ai tout donné en six ans [...] Je ne sais pas ce que je vais devenir," a dit une vendeuse de l'enseigne au micro de BFMTV cette semaine.
San Marina n’est pas la seule marque à fermer ses portes ou subir des vents financiers contraires ses derniers mois. Le secteur du prêt-à-porter en France se porte mal : Camaïeu, Kookaï, Pimkie ou encore Cop.copine... Elles tombent les unes après les autres.