Salaire: 5 conseils pour décrocher une augmentation

À l’heure où les hausses de salaire sont de plus en plus individualisées dans les entreprises de plus de 50 salariés, au détriment des augmentations collectives, il convient de mettre son travail en avant face à son manager ou sa direction. Voici 5 recommandations pour négocier efficacement une augmentation de salaire.
• La préparation, élément clef de la réussite
Tout commence par une préparation minutieuse. Selon les DRH contactés par BFM Business, il convient de reprendre les objectifs fixés l'année précédente et de démontrer qu’ils ont bien été atteints. L’idéal est d’évoquer ses réussites tout au long de l'année, plutôt que d'attendre l'entretien pour en parler.
• Se renseigner sur les salaires du marché
Avant de discuter salaire, il est crucial de se renseigner sur les rémunérations pratiquées sur le marché. À poste équivalent, combien sont payés d’autres salariés ailleurs et éventuellement ses collègues? Attention cependant à ne pas citer de nom pour se comparer pendant l’entretien.
La demande ne doit pas être trop floue ou dans une fourchette trop large.
"Certains candidats demandent une fourchette de rémunération entre 40.000 euros et 300.000 euros bruts par an: ce n’est pas professionnel" estime Marie Hombrouck, experte en recrutement et RH chez Atorus Executive.
Si l’on est en dessous du marché, il faut préciser à quel pourcentage. En revanche, si on est déjà au marché, il ne faut pas s'attendre à une augmentation chaque année met en garde Marie Hombrouck.
• Prendre en compte les résultats de l’entreprise
Une autre clé pour négocier une augmentation est de regarder les résultats du groupe. Si le résultat et la marge sont bons, il est possible de surfer sur la réussite collective et de s'inclure dedans.
Si les finances de l’entreprise ne sont pas bonnes, tout n’est pas perdu! Il existe d’autres options. Il est possible par exemple de négocier une prime pour l'année en cours ou pour l’année prochaine, conditionnée à des résultats futurs. D’autres avantages en nature comme une voiture de fonction ou du télétravail peuvent aussi être envisagés.
• Gérer son interlocuteur
Une fois face à son manager, il est important de "gérer son interlocuteur", comme l’explique un ancien négociateur du GIGN reconverti dans la gestion de crise en entreprise. Plutôt que de dire "je mérite une augmentation", il convient de commencer par demander à son manager ce qu’il pense de son travail et ses progrès. Cette approche permet de démarrer la conversation sur une note positive.
Après avoir écouté ses retours, et l’avoir remercié, on peut répondre: "Dans quelle mesure pensez-vous qu’une augmentation de X % serait adaptée en fonction de ce que vous venez de dire ?"
• Rester factuel et professionnel
Enfin, il vaut mieux éviter de mettre en avant des arguments émotionnels, comme des difficultés personnelles. Par exemple, des phrases comme "j’ai un crédit à rembourser" ou "il me faut absolument cette augmentation" risquent d'être contre-productives. Il vaut mieux rester factuel, concentré sur ses réalisations professionnelles et l’impact que l'on a eu sur l’entreprise. Un ton professionnel et une attitude sérieuse seront toujours plus efficaces.