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Référendum sur la privatisation d'ADP: les signataires ne se bousculent pas

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ADP - ERIC PIERMONT / AFP

Au 30 juillet, 615.000 signatures en soutien au référendum d'initiative partagée sur la privatisation d'ADP étaient enregistrées par le ministère de l'Intérieur, soit 13% du minimum nécessaire. Le rythme moyen de la mobilisation a quant été divisé par deux en un mois, passant de 26.000 à 13.000 signatures par jour.

Le compteur progresse légèrement. Le ministère de l'Intérieur a enregistré au 30 juillet 615.000 soutiens au référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'Aéroports de Paris, soit 13 % des signatures exigées d'ici à la mi-mars et une diminution par deux du rythme de la mobilisation citoyenne en un mois.

Depuis le 13 juin minuit et durant neuf mois, les électeurs inscrits sur les listes électorales peuvent apporter leur soutien à la proposition de loi initiée par des parlementaires de droite comme de gauche, réclamant la tenue d'un référendum sur la privatisation du groupe aéroportuaire. 

De 26.000 à 13.000 signatures par jour

Il s'agit du second pointage effectué par le Conseil constitutionnel, chargé du contrôle des opérations de recueil des soutiens qui indique, dans un communiqué, qu'il communiquera désormais un point de situation sur l'état de la procédure référendaire tous les quinze jours.

Lors du premier pointage effectué le 1er juillet, les "Sages" avaient comptabilisé 480.300 soutiens, ce qui représentait 10% du nombre des signatures exigées d'ici à la mi-mars et un rythme moyen de plus de 26.000 signatures par jour. Ce rythme a été diminué par deux en un mois, la moyenne s'établissant désormais à 13.000 signatures par jour.

4,7 millions de signatures nécessaires 

Les initiateurs du RIP doivent recueillir, par voie électronique, l'approbation d'au moins 10% du corps électoral, soit plus de 4,7 millions de personnes et une moyenne de 17.000 signatures par jour. Le nombre des signatures validées par le Conseil constitutionnel prend en compte à la fois les soutiens enregistrés sur Internet, sur le site mis à disposition par le ministère de l'Intérieur, et ceux déposés dans environ 2000 communes ou dans les consultats.

Quelque 250 députés et sénateurs (de LFI à LR, avec le soutien du RN) avaient enclenché début avril la procédure du RIP, introduite dans la Constitution en 2008 mais jamais utilisée.

Paul Louis avec AFP