Rachat de Suez par Veolia: les salariés "espèrent qu'il y aura un plan B"

Nouvelle journée de mobilisation chez Suez. Les salariés du groupe se réunissent ce mardi devant la tour d'Engie à La Défense (Paris) pour protester contre l'offre de rachat de Veolia. Dans la matinée, les syndicats se rendront à Matignon pour "demander pour la seconde fois un rendez-vous à M.Castex puisqu'il a eu l'imprudence de se prononcer sur ce dossier", a expliqué sur Good Morning Business Franck Reinhold von Essen, secrétaire du comité d’entreprise européen du groupe Suez.
"On veut lui exposer notre grille de lecture, pour nous salariés de Suez", a-t-il poursuivi, alertant sur le "démantèlement" de Suez en cas de rapprochement avec Veolia. Selon lui, cette offre de rachat est "la pire parce qu'on est sur un même marché. On fait le même métier. On est sur la même activité".
4300 postes menacés, selon les syndicats
"Vous avez deux chevaux de course. Vous les mariez, au lieu de faire un super crack, on va avoir un percheron", a encore souligné Franck Reinhold von Essen, car les autorités de la concurrence ne laisseront pas faire et "vont demander à ce qu'il maigrisse".
"On espère qu'il y aura un plan B", a-t-il ajouté, avant de préciser: "S'il vient de Suez, c'est réconfortant parce qu'on est déjà dans la maison. S'il vient de Vinci Environnement, de Total Environnement, on va étudier les choses. Ce qui est sûr, c'est qu'on serait moins inquiet que par le concurrent direct".
Selon lui, 4300 postes risquent d'être supprimés en cas de rachat de Suez par Veolia, contrairement à ce qu'a récemment déclaré le PDG de Veolia, Antoine Frérot, assurant qu'il n'y avait "aucun risque de perte d'emploi". "Vous ne pouvez pas croire que sur une opération de cette ampleur, il n'y a pas de suppressions de postes, ne serait-ce que sur les fonctions support", a conclu Franck Reinhold von Essen.