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Prêts garantis par l'État: BNP Paribas "n'observe pas de difficultés" de remboursement pour les PME

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Sur BFM Business, Marguerite Bérard, Directrice de la Banque Commerciale en France de l'établissement souligne qu'il n'y a pas de difficultés majeures.

Les défaillances d'entreprises repartent à la hausse depuis plusieurs mois, notamment du côté des PME. Parmi les explications avancées, outre le ralentissement de l'activité, les difficultés de ces entreprises à rembourser leurs prêts garantis par l'Etat (PGE) contractés pendant la crise du Covid.

Le chiffre de la semaine : 37 000, le nombre de faillites en France – 10/11
Le chiffre de la semaine : 37 000, le nombre de faillites en France – 10/11
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Ces remboursements freineraient les capacités de développement de ces entreprises, certains patrons choisissant même de baisser leurs salaires pour dégager des marges de manoeuvre.

Sur BFM Business ce lundi, Marguerite Bérard, directrice de la Banque Commerciale en France de BNP Paribas réfute ce constat.

"Ce n'est pas ce qu'on observe. Aujourd'hui chez BNP Paribas, on a 60% des encours de PGE qui ont déjà été remboursés. On n'observe pas de difficultés de nos clients pour rembourser les PGE" souligne-t-elle.

"Quand on regarde les entreprises en difficulté, il y a plutôt moins d'entreprises qui ont un PGE que d'entreprises qui n'en ont pas".

La responsable rappelle d'ailleurs que le taux de défaillance calculé par la Banque de France se situe entre 4 et 5%, conforme aux prévisions. Si Marguerite Bérard confirme que le taux de défaillance des entreprises a augmenté, il s'agit en fait d'un retour à la normale, "au niveau de 2019".

"Un banquier c'est un peu comme un médecin"

Néanmoins, certains administrateurs judiciaires expliqueraient que les banques préfèreraient une faillite d'entreprise en difficulté qu'un accompagnement supplémentaire car elles sont sûres de récupérer le reliquat du PGE étant donné que celui-ci est garanti par l'État. Là encore, Marguerite Bérard réfute en bloc cette accusation.

"Ce n'est pas exact. Chaque fois qu'il y a la possibilité pour une entreprise de poursuivre dans les meilleures conditions, c'est notre intérêt plutôt que l'entraîner dans une défaillance."

La directrice de la Banque Commerciale en France de BNP Paribas souligne néanmoins qu'il faut agir "le plus en amont possible" lorsque les difficultés apparaissent. Un peu à l'image des premiers symptômes d'une maladie grave. "Un banquier c'est un peu comme un médecin", résume-t-elle car ensuite "la palette des solutions est plus étroite".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business