Pour le patron de BlackRock, l'économie verte est une question de profits plutôt que de "wokisme"

Pour le patron de BlackRock, l'économie verte est une question de profits plutôt que de "wokisme" - AFP
"Le capitalisme n'est pas une question de politique." Dans sa lettre annuelle aux dirigeants d'entreprises, le patron du plus gros gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock, a expliqué la raison pour laquelle l'économie verte est en train d'exploser.
La pression des gouvernement, l'urgence climatique? "Nous nous concentrons sur la durabilité non pas parce que nous sommes des écologistes, mais parce que nous sommes des capitalistes" tranche Larry Fink.
Et de marteler: " Ce n'est pas un programme social ou idéologique. Ce n'est pas du wokisme, c'est du capitalisme."
Une façon, pour le financier, de mettre les choses au clair alors que son entreprise avait engagé un grand virage vert. De bonnes intentions insuffisantes, selon plusieurs ONG dont la très influente Sierra Club.
"Bien que nous saluons les progrès évidents que BlackRock a réalisés dans sa stratégie de gestion responsable et sa transparence, cela ne va pas encore assez vite ni assez loin pour avoir un impact réel sur l'aggravation de la crise climatique" expliquait l'année dernière son responsable de campagne Ben Cushing.
10.000 milliards d'actifs
Aujourd'hui, le gestionnaire n'entend pas mettre derrière lui toutes les activités polluantes. "Le désinvestissement de secteurs entiers (…) ne ramènera pas le monde à zéro net" explique Larry Fink qui refuse de se désinvestir totalement des sociétés pétrolières et gazières.
Le montant des actifs géré par BlackRock a atteint un record fin 2021, à plus de 10.000 milliards de dollars, selon les résultats trimestriels et annuels publiés vendredi par l'entreprise américaine.
Le chiffre d'affaires du groupe s'est pour sa part affiché à un niveau proche des estimations des analystes. Il a atteint 5,1 milliards de dollars au dernier trimestre 2021 et 19,4 milliards sur l'ensemble de l'année.