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Plus d'un quart des Français aimeraient créer ou reprendre une entreprise

Un quart des Français aimeraient diriger une entreprise (Photo d'illustration)

Un quart des Français aimeraient diriger une entreprise (Photo d'illustration) - Pixabay

D'après une enquête Opinionway pour CCI France et le Medef, 27% des Français aimeraient se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. Une proportion qui ne cesse de progresser depuis la pandémie de Covid-19.

Plus d'un Français sur quatre aimerait créer ou reprendre une entreprise, selon une enquête Opinionway réalisée pour CCI France et le Medef et publiée ce mardi à l'occasion du salon Go Entrepreneurs.

Cette proportion augmente légèrement chaque année depuis le Covid-19 et s'établit désormais à 27% contre 25% l'année dernière : 9% des personnes interrogées auraient "certainement" envie de se lancer, 18% "probablement". Mais 24% répondent "probablement pas" et 48% "certainement pas". Cela laisse quand même, écrivent les auteurs, "près de 14,7 millions d'entrepreneurs potentiels".

En janvier 2020, juste avant la pandémie, les Français étaient 29% à en caresser l'idée, avant une baisse à 21% l'année suivante. Ils ont été jusqu'à 37% début 2016. Parallèlement, le nombre d'entreprises créées annuellement a doublé, de 564.700 début 2016 à 1,11 million actuellement. Parmi les Français souhaitant devenir entrepreneurs, 22% voudraient le faire dans moins d'un an (+5 points par rapport à janvier 2024), 23% d'ici un ou deux ans (-13 points) et 53% dans plus de deux ans (+6 points).

Un soutien du gouvernement aux entrepreneurs jugé trop faible

Les Français pensent cependant à 78% que le soutien du gouvernement aux entrepreneurs et petites entreprises n'est pas suffisant, contre 20% qui pensent le contraire. Pour les aider, "alléger leurs contraintes réglementaires et administratives" et "réduire leurs charges fiscales et sociales" sont cités par 55% des répondants, loin devant "faciliter l'accès aux crédits et financements" (37%). Seulement 17% réclament un soutien à la transition écologique et numérique, mais 32% des 18-24 ans.

En revanche, salariés et recruteurs divergent sur les opportunités qu'offre le contexte politique et économique pour passer à l'entrepreneuriat: 37% des salariés seulement considèrent le moment propice, contre 52% des recruteurs. Ces derniers redoutent à 43% de perdre un salarié compétent s'ils l'accompagnent dans son projet, 38% de ne pas avoir le temps ou les ressources nécessaires pour le faire, et 38% aussi jugent difficile de concilier les objectifs de l'entreprise et ceux du salarié.

Ils sont néanmoins prêts à 65% à lui proposer du télétravail complet pour mener son projet, mais 17% pensent que cela "l'exclurait", tandis que c'est matériellement impossible pour les derniers 18%. Opinionway a interrogé début février trois échantillons de personnes, selon les questions: l'un de 1.028 majeurs représentatifs de la population française, le deuxième de 1.007 salariés représentatifs de ceux des entreprises privées d'au moins vingt salariés et le troisième de 1.005 managers-recruteurs issus du même type d'entreprise.

P.L. avec AFP