Pharmacie: le scandale de corruption en Chine toucherait plusieurs groupes internationaux

Le groupe britannique GSK fait l'objet d'une enquête pour corruption en Chine, qui pourrait toucher d'autres laboratoires pharmaceutiques. - -
En Chine, l'affaire de corruption qui touche le laboratoire britannique GSK prend de l'ampleur. D'autres groupes pharmaceutiques étrangers seraient également impliqués. Le gouvernement chinois a lancé une vaste enquête, et veut lutter contre le surcoût des médicaments.
Des pots-de-vin pour 500 millions de dollars
Le montant des pots-de-vin qu'aurait versé GSK pour doper ses ventes s’élèverait à 500 millions de dollars. Quatre cadres du groupe pharmaceutique, de nationalité chinoise, ont été arrêtés, et 30 autres sont consignés à domicile.
GSK versait de l'argent à des hôpitaux, et des médecins, via des agences de voyages, pour qu'ils mettent en valeur ses produits. Conséquence de ces malversations, un surcoût des médicaments d'environ 20% selon les enquêteurs chinois.
60 compagnie pharmaceutiques contrôlées
D'après le New York Times, d'autres entreprises pharmaceutiques ont eu recours à la même agence de voyage impliquée dans l'affaire GSK: AstraZeneca, Merck, Roche, Sanofi pour ne citer qu'elles. Au final, les autorités ont décidé de contrôler les tarifs de 60 compagnies pharmaceutiques.
Cela lance un vrai signal à destination des investissements étrangers. Chinoises ou étrangères, toute entreprise doit se conformer à la loi, a voulu rappeler le ministère chinois du Commerce. En 2010 déjà, quatre salariés du géant minier Rio Tinto avaient été emprisonnés pour avoir accepté des pots-de-vin.
De son côté, le groupe GlaxoSmithKline a averti, ce mercredi 24 juillet, que cette affaire de corruption en Chine aurait un "impact" sur sa "performance" financière.