Olivier Roussat (Bouygues) espère que la fusion entre TF1 et M6 sera effective début 2023

Ce rapprochement de taille sera examiné de près par l'Autorité de la concurrence qui rendra sa décision en octobre 2022.

Annoncée en mai dernier, le projet de fusion entre TF1 et M6 prendra beaucoup de temps à être effectif, s'il est autorisé par l'Autorité de la concurrence et le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel).

Sur le plateau du Grand journal de l'éco, Olivier Roussat, directeur général du groupe Bouygues, la maison-mère de TF1, annonce en effet un calendrier complexe et long.

"On a travaillé avec l'Autorité de la concurrence, c'est un process assez lourd parce qu'il y a un certain nombre de marchés à analyser. Il faut vérifier les marchés pertinents, c'est à dire les marchés que l'on retient pour vérifier la présence des entreprises. Le planning qui nous ait proposé par l'Autorité de la concurrence, c'est une décision qui pourrait intervenir en octobre 2022, le CSA en novembre et une fusion qui se réaliserait fin décembre, début 2023", explique-t-il.

"On est plutôt optimistes"

Le projet de fusion de TF1 et de M6 suscite de grandes inquiétudes chez beaucoup d'acteurs de la production audiovisuelle et de la publicité, du fait du poids très important qu'aura le nouvel acteur sur le marché français.

Sur BFM Business, la présidente de l'Autorité de la concurrence, Isabelle de Silva expliquait en juillet dernier: "In fine la décision que nous prendrons, quelle qu'elle soit, sera motivée de façon très détaillée et pourra être soumis aux juges (…). Ce dossier est délicat et nous allons le traiter avec beaucoup de sérieux".

Hasard ou coïncidence, Isabelle de Silva n'a pas été reconduite à la tête de l'Autorité. "Nous avons eu des échanges extrêmement constructifs avec Madame de Silva, donc ce n'était pas notre intérêt du tout" de demander sa tête, assure le dirigeant qui espère que son ou sa successeur respectera le planning fixé.

Olivier Roussat est optimiste car il considère qu'aujourd'hui, les autorités de la concurrence peuvent et doivent "considérer les marchés sous un angle différent avec toute la présence des GAFAM. Donc on est plutôt optimistes".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business