"Matraquage fiscal" : les brasseurs s'inquiètent d'une nouvelle taxe sur la bière

Après les hausses de prix sur les bouteilles de verre, la flambée du prix du malt, le coût de l'électricité, le spectre d'une nouvelle taxe sur la bière inquiète les brasseurs.
Dimanche, dans un entretien à La Tribune, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq s'est dite favorable samedi à une taxation des sucres transformés. En commission des Affaires sociales, les députés ont fait part de leur intention de mieux lutter contre les maladies chroniques et les addictions.
Dans le viseur, les bières qu'elles soient aromatisées et sucrées ou à "fort degré alcoolique". L'idée serait de créer une extension de la "cotisation sécurité sociale" ou encore une taxe liée à la teneur en sucre des produits alimentaires transformés.
Le projet de taxes sur les sucres transformés a le soutien de Geneviève Darrieussecq qui assure qu'"il ne s'agit pas de pénaliser les artisans".
"Matraquage fiscal"
Pour les brasseurs, une nouvelle taxe risque de rogner plus encore des marges déjà très faibles, à moins d'augmenter à nouveau les prix.
"Nous avons une bière blonde à 5,30 euros les 75 cl. Avec de nouvelles taxes, nous allons passer à 6 euros la bouteille. Le consommateur sera-t-il prêt à débourser ce tarif pour se faire plaisir?", s'interroge Jérôme Gervais, gérant de la brasserie Brewbaix à Roubaix, auprès de BFMTV.
Pour Magali Filhue, déléguée générale chez Brasseurs de France, il ne s'agit rien d'autre que d'un "matraquage fiscal" qui va "impacter les Hauts de France.
"La région Haut de France est une région brassicole traditionnelle qui compte plus de 200 brasseries et 10.000 emplois directs et indirects", indique Magali Filhue.
Selon les professionnels, une brasserie ferme chaque semaine en France.
