Marc Ferracci juge les exonérations de cotisations sur les salaires entre 2,5 et 3,5 Smic "peu efficaces"

Marc Ferracci plaide pour une suppression de l'exonération des cotisations salariales sur les salaires compris entre 2,5 et 3,5 fois le smic. À deux jours de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi de finances pour 2024, le vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, invité de Good Morning Business, juge cette mesure "peu efficace".
"Pas très efficaces pour créer de l'emploi"
"Autour du smic, entre 1,et 1,6 smic, les exonérations de charges ça marche, ça maintient les emplois, il faut les conserver", indique-t-il. "Parce qu’on a un coût du travail qui est globalement plus élevé qu’ailleurs", justifie-t-il.
En revanche, concernant les exonérations sur les salaires compris entre 2,5 et 3,5 Smic, "toutes les études économiques nous disent qu'elles ne sont pas très efficaces pour créer de l’emploi ou pour maintenir la compétitivité des entreprises", souligne l'élu. Le 19 septembre, il co-signait avec le député Jérôme Guedj un rapport sur cette question et concluait que ces exonérations mises en place depuis 2016 n'avaient pas d'"effet significatif sur l'emploi et la compétitivité".
"Des baisses de fiscalité ou de charges"
Le député des Français de l'étranger rappelle que ce dispositif représente 1,5 milliard d'euros pour cette tranche de salaires. Un budget que le député propose d'allouer à des mesures plus efficaces comme des "baisses des impôts de production ou de charges" davantage créatrices d'emploi.
Enfin, interrogé sur le risque d'un nivellement des salaires vers le bas et du renforcement du phénomène de "trappes à bas salaires" induit par le seul maintien des exonérations sur les salaires proches du Smic, Marc Ferracci estime qu'il n'y a pas de preuve de l'existence de cet effet.