Les défaillances d'entreprises poursuivent leur remontée en août

Les défaillances d'entreprises ont poursuivi en août leur mouvement de hausse et avoisinent toutes catégories confondues leur niveau de 2019, avant la pandémie de Covid-19, selon les chiffres publiés mercredi par la Banque de France. Ces défaillances ont concerné au total, sur les douze mois jusqu'à fin août, 50.441 entreprises, en hausse de 41,5% par rapport à août 2022, contre 51.145 en 2019. Le nombre d'entreprises placées en liquidation ou en redressement judiciaire n'est ainsi plus que de 1,4% inférieur à celui de 2019.
Les défaillances avaient chuté à des niveaux historiquement bas avec les mesures de soutien aux entreprises prises durant la crise sanitaire, mais leur nombre est reparti à la hausse depuis le début de 2022.
Les défaillances des TPE supérieures de 62% à leur niveau d'avant-crise
A l'exception des micro-entreprises, qui comptent pour plus de 9 défaillances sur 10, toutes les autres catégories d'entreprises continuent d'être largement au-dessus de leur niveau d'avant-crise. Les défaillances dépassent de 61,9% leur niveau de 2019 pour les très petites entreprises (TPE, moins de 10 salariés), de 79,1% pour les petites entreprises (10 à 49 salariés), de 55% pour les moyennes entreprises (50 à 249 salariés) et de 92,6% pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grands groupes. Dans cette dernière catégorie, 52 entreprises ont fait défaillance au cours des douze derniers mois, contre 27 en 2019.
Le nombre de défaillances de micro-entreprises a lui augmenté de 38,9% en un an, mais reste de 4,8% inférieur à celui de 2019. Par secteurs, les défaillances ont le plus augmenté depuis un an dans l'hébergement-restauration avec une hausse de 66,5% par rapport à août 2022. Ces activités avaient été particulièrement protégées par des aides gouvernementales durant la crise sanitaire en raison des mesures de fermeture dont elles avaient fait l'objet.
Le rebond des défaillances reste aussi très fort dans l'industrie avec une hausse de 50% en un an, malgré la volonté du gouvernement de réindustrialiser le pays. Dans l'information et la communication, la hausse atteint 47,3% et est de 44,6% dans les activités financières et d'assurance.