Le gouvernement sera attentif à la protection des consommateurs dans le cadre du rachat de SFR

Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, regarde de près la tentative de consolidation du secteur des télécoms en France. Il veut que les opérateurs conservent leur capacité d’investissement.

Le gouvernement scrute la tentative de rachat de SFR. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a déclaré lundi qu’il y avait de "multiples options liées aux évolutions capitalistiques de SFR et l’Etat les regarde avec le souci de protéger le consommateur", sur BFM Business.

Le propriétaire de SFR, Patrick Drahi a engagé des discussions avec ses concurrents, Bouygues Télécom, Free et Orange, en vue de leur vendre ses activités. Cette opération complexe conduirait à un retour du secteur des télécoms à trois opérateurs en France. Marc Ferracci estime qu’il faut "trouver un équilibre entre la protection du consommateur et les capacités d’investissement des opérateurs", alors qu’une concentration fait naitre des craintes d’augmentation des prix des forfaits mobile.

Le président d'Orange favorable à une consolidation des télécoms

C’est la première fois que le gouvernement s’exprime sur la consolidation du secteur des télécoms autour du possible rachat de SFR par ses concurrents. Vendredi, le président d’Orange, Jacques Aschenbroich, avait appelé à une consolidation des télécoms en France.

Le rachat de SFR pourrait aussi conduire à un partage des infrastructures télécom, fixe et mobile, entre ses trois concurrents. Sur ce point, le ministre de l’Industrie, insiste sur la nécessité de "protéger les infrastructures critiques pour notre souveraineté", a-t-il ajouté.

Le gouvernement est engagé dans un mouvement de reprise en main des infrastructures télécoms. L’Etat va investir 717 millions d’euros pour prendre 30% du capital d’Eutelsat, opérateur de satellites de télécommunications. Il a aussi racheté ASN, qui déploie des câbles sous-marins de télécommunication.

Matthieu Pechberty Journaliste BFM Business