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Le fabricant français de robots Aldebaran supprime la moitié de ses effectifs

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Placé en redressement judiciaire en février dernier, le fabricant français du petit robot humanoïde Nao espère trouver un repreneur.

Un symbole de la French Tech au bord du gouffre. Aldebaran va supprimer la moitié de ses effectifs, quinze jours après avoir été placé en redressement judiciaire. Ce plan social a pour objectif de trouver un repreneur, mais les espoirs sont minces.

Vingt ans après sa naissance, Aldebaran est peut-être bientôt à l'arrêt. Le créateur du petit robot humanoïde Nao n'a plus d'argent. Racheté d'abord par un groupe japonais, il a ensuite été repris par un groupe allemand qui a brutalement arrêté de le financer l'été dernier. Pour un ingénieur qui témoigne sous couvert d'anonymat auprès de BFM Business, le plan massif de licenciement n'est pas la solution.

"Les risques sont très court-termistes", avance-t-il, évoquant une trésorerie "fondant comme neige au soleil". "Passer de 162 personnes à 90 personnes [pour] faire exactement le même volume de travail, ça va être un petit peu plus compliqué", poursuit-il.

Des comptes dans le rouge

Les comptes d'Aldebaran sont dans le rouge, avec plus de 150 millions d'euros de pertes depuis 2019. Espérant retrouver de l'attractivité auprès d'un repreneur, la société compte sur son image de pionnière de la robotique française afin d'obtenir une aide financière.

"J'ai cru comprendre lorsqu'il y a eu le sommet de l'IA que des sociétés comme Aldebaran étaient intéressantes pour la France et pour l'Europe plus généralement, donc on espère justement avoir une aide de la part de l'État", confie le même ingénieur.

Pour le moment, les négociations se poursuivent avec la direction. Mais sans nouvelle de l'actionnaire, la crainte pour les salariés d'Aldebaran est une liquidation pure et simple, qui entrainerait la perte de brevets technologiques.

Astrée Olivier avec J. Br.