La SNCF propose une augmentation générale de 1,8% pour tous les cheminots, en 2024

La SNCF sort à nouveau le chéquier. À l'issue de discussions avec les syndicats lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), l'opérateur a formulé ses proposotions de hausses salariales pour ses 150.000 collaborateurs.
"On est entré [dans ces négociations] avec l'ambition d'être dans la continuité de ce qu'on a fait depuis deux ans", a assuré le nouveau DRH du groupe, Philippe Bru, lors d'un point avec des journalistes en fin de journée.
Concrètement, l’entreprise propose une augmentation générale des salaires fixes de 1,8%, à compter du 1er janvier 2024 (par revalorisation de l’indice du point de traitement pour les statutaires et par revalorisation du salaire de base pour les salariés contractuels).
+1,8% pour tous
Par ailleurs, seront revalorisées, dès le 1er janvier 2024, les indemnités d’utilisation à la réserve (+25 euros par mois) et les indemnités de nuit (+4%), de dimanche et fêtes (+4%), pour tous les salariés qui perçoivent ces indemnités.
La SNCF assure qu'au 1er janvier 2024, "aucun salarié ne touchera un salaire inférieur au SMIC annuel majoré de 10%".
L'entreprise versera par ailleurs en décembre de cette année, une prime de partage de la valeur de 400 euros (pour un temps plein). "Cette mesure récompense l’engagement des salariés et leur contribution aux succès et bons résultats économiques de l’entreprise" souligne la SNCF.
"Sur 3 ans, entre 2022 et 2024, les cheminotes et cheminots auront bénéficié d’une augmentation inédite de leur rémunération, de 17% en moyenne et jusqu’à 21% pour les premiers niveaux de salaires alors que dans le même temps, l'inflation cumulée s'est élevée à 13%", avance Jean-Pierre Farandou, PDG du groupe SNCF.
L'augmentation proposée représente un effort de 300 millions d'euros pour le groupe, selon la direction de la SNCF. "C'est un effort très conséquent", souligne Philippe Bru.
Il s'agit pour le groupe de "créer un climat de confiance pour aborder de manière apaisée les sujets dans les mois à venir", comme par exemple les négociations autour des Jeux olympiques, a confié Philippe Bru. "Avec ce que nous avons mis, nous pouvons clairement dire que l'engagement de protéger les cheminots est tenu", a-t-il insisté.
Deux tables rondes doivent avoir lieu sur le sujet fin novembre pour aborder l'organisation pratique de l'événement et "l'accompagnement social" afin d'encourager les cheminots à décaler leurs congés.
Dans l'attente des syndicats
Les syndicats – dans l'ordre de représentativité la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots – ont jusqu'au 22 novembre pour ratifier l'accord. L'an dernier, seule la CFDT avait signé la proposition de la direction qui avait mis sur la table une revalorisation salariale moyenne de 5,9%. La direction avait malgré tout appliqué l'accord.
Le groupe SNCF veut également améliorer son attractivité alors qu'il cherche à recruter pour répondre à l'engouement général pour le train. En 2023, 8.000 cheminots ont été embauchés et les effectifs ont augmenté pour la première fois après plusieurs années de décrue ou de stagnation. "Ça se poursuivra encore l'année prochaine", a déclaré Philippe Bru.