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L'énergie nucléaire a aidé à convaincre Novo Nordisk d'investir 2,1 milliards d'euros en France

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Le groupe pharmaceutique danois va investir 2,1 milliards d'euros pour doubler la taille de son usine de Chartres. Un choix de la France notamment guidé par son offre d'énergie décarbonée.

C'est, entre autres, l'énergie nucléaire qui a convaincu Novo Nordisk d'investir un peu de plus de 2 milliards d'euros en France. Le géant pharmaceutique danois compte doubler la taille de son usine de Chartres à l'horizon 2028, pour produire sur place ses deux médicaments phares, l’Ozempic et le Wegovy, utilisés pour lutter contre les maladies cardiaques et l’obésité.

"Le compte à rebours a commencé" car "on est déjà en train de préparer les terrains de façon à pouvoir doubler notre surface de site", a assuré ce vendredi matin le directeur général de Novo Nordisk France, Étienne Tichit, sur BFM Business.

Impôts de production

L'usine de Chartres n'était pas le seul site européen de Novo Nordisk à vouloir accueillir ces investissements colossaux – un autre projet en Irlande s'était avéré très compétitif. Mais la balance a finalement penché en faveur de la France. Le groupe danois a notamment privilégié la "position géographique de la France", "un pays au centre de l'Europe", a souligné Étienne Tichit. La baisse des impôts de production, "aménagés pour que l'industrie en France soit plus compétitive au niveau européen, a aussi permis d'attirer ces importants investissements, a-t-il ajouté.

Pourquoi le danois Novo Nordisk investit-il plus de 2 milliards d'euros en France?
Pourquoi le danois Novo Nordisk investit-il plus de 2 milliards d'euros en France?
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Sans oublier l'énergie nucléaire. "L'énergie décarbonée" a été un argument de poids, Novo Nordisk visant la neutralité carbone pour l'ensemble de ses activités et de ses sous-traitants d'ici 2045, a avancé le directeur général de Novo Nordisk France.

"Choisir la France versus l'Allemagne, typiquement, c'est un vrai choix aussi sur la partie décarbonation" car "on bénéficie du nucléaire", a assuré Étienne Tichit.

"Cycle d'innovation"

Par ailleurs, "quand on prend une décision aussi importante (…) d'investir 2,1 milliards", il faut aussi pouvoir "mettre en œuvre tout l'outil industriel", a souligné le dirigeant français. Novo Nordisk est "implanté depuis 1960" en France, ce qui représente "soixante années de travail dans les territoires", où "l'on a réussi avec nos collaborateurs et nos fournisseurs à créer une chaîne de production robuste" et "un cycle d'innovation", a-t-il précisé. "Étendre (nos activités) sur ce territoire", cela "fait sens" parce que le groupe pourra concrétiser "la valeur promise" par ces investissements.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV