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Usine Bosch de Rodez: Bruno Le Maire s'inquiète ouvertement des menaces sur l'emploi

Alors que Bosch "a pris l'obligation" de sauvegarder 300 emplois, via une diversification industrielle du site, "les choses n'avancent pas au rythme où elles devraient (...) il faut changer de braquet", a insisté Bruno Le Maire, en visite sur le site.

Alors que Bosch "a pris l'obligation" de sauvegarder 300 emplois, via une diversification industrielle du site, "les choses n'avancent pas au rythme où elles devraient (...) il faut changer de braquet", a insisté Bruno Le Maire, en visite sur le site. - Jose A.Torres-AFP

Le ministre de l'Économie a appelé le groupe allemand Bosch à "tenir ses engagements" de sauvegarde des emplois de son site aveyronnais spécialisé dans les injecteurs pour moteur diesel et ses 1400 salariés. Il souligne qu'il n'était "pas satisfait" de la situation, après une rencontre ce jeudi à Rodez avec les syndicats du site.

En Aveyron, le site industriel de Bosch à Rodez, premier employeur privé du département avec 1400 salariés, a reçu la visite du ministre de l'Économie alors que l'inquiétude sur le sort de l'usine, spécialisée dans le diesel, reste vive.

Les salariés, qui s'inquiètent des menaces sur l'emploi, "ont raison", a relevé le ministre. "J'ai demandé à voir très rapidement le président de Bosch pour que nous puissions regarder comment de la diversification externe et interne permettra de garantir l'emploi sur le site de Rodez", a ajouté Bruno Le Maire.

Quid de l'obligation de sauvegarder 300 emplois ?

Alors que Bosch "a pris l'obligation" de sauvegarder 300 emplois, via une diversification industrielle du site, "les choses n'avancent pas au rythme où elles devraient (...) il faut changer de braquet", a-t-il insisté. Le ministre a aussi indiqué avoir demandé "l'accélération" de l'étude demandée par le gouvernement pour voir si les motorisations diesel pourraient bénéficier de la vignette Crit'Air 1.

"J'ai demandé un rapport d'étape fin 2019" et "une étude définitive en juin 2020", la date jusque-là avancée d'octobre 2020 étant trop tardive, a-t-il affirmé, relevant que "12.000 salariés" dans le secteur du diesel en France attendaient ces résultats.

Yannick Anglarès, délégué CGT de Bosch, avait fait part avant la rencontre de son intention d'interpeller le ministre "sur la politique du gouvernement, qui se fait au détriment du diesel", estimant que les déboires de la filière menaçaient 2000 emplois directs et 6000 indirects en Aveyron.

Frédéric Bergé avec AFP