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Tensions sur le paracétamol: les autorités prennent des mesures pour éviter les ruptures de stocks

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Ces difficultés de production sont amplifiées par une augmentation des consommations dans le contexte de 7e vague du Covid.

En raison de difficultés d'approvisionnement du paracétamol (Doliprane) qui pourraient durer tout l'été, l'Agence du médicament (ANSM) a pris des mesures pour éviter les ruptures de stock en restreignant les quantités livées aux officines, a-t-elle indiqué mardi.

"A ce jour, il existe des retards d'approvisionnement des formes orales et des suppositoires de paracétamol", explique l'agence. Des difficultés de production auxquelles s'ajoute une augmentation des consommations dans le contexte de 7e vague du Covid.

Selon l'agence du médicament, "d'après les données disponibles à ce stade, la situation devrait revenir à la normale à l'issue de la période estivale".

Exportations temporairement interdites

"Dans l'intervalle, afin de sécuriser la situation en ville et de préserver les stocks disponibles, l'ANSM a mis en place plusieurs mesures: nous nous sommes assurés de la mise en oeuvre d'un contingentement quantitatif par les laboratoires au niveau de la vente aux grossistes et de la vente directe aux officines", explique l'agence. Une mesure qui a pour objectif de "répartir équitablement les approvisionnements sur l'ensemble du territoire et de préserver les stocks disponibles dans le temps".

En outre, l'agence indique avoir "interdit temporairement l'exportation de ces médicaments par les grossistes".

Ces mesures vont permettre que "l'ensemble des patients puissent avoir accès au médicament", a assuré à l'AFP Mélanie Cachet, directrice adjointe de la direction de l'inspection de l'ANSM.

Les hôpitaux approvisionnés

L'agence précise que l'approvisionnement des hôpitaux en paracétamol (sous toutes ses formes) est assuré.

Aux pharmaciens d'officine, elle recommande de limiter les commandes de paracétamol, privilégier la dispensation sur ordonnance et réguler la vente, dans la mesure du possible, selon les besoins des patients. Ces derniers sont, eux, invités à ne demander du paracétamol à leur médecin ou pharmacien qu'en cas de "besoin immédiat".

Des tensions sur le paracétamol ont déjà existé par le passé, notamment pendant la première vague du Covid en mars 2020, a rappelé l'ANSM à l'AFP. Des mesures similaires pour préserver les stocks avaient alors été engagées.

OC avec AFP