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Quatre groupes intéressés pour reprendre Ascoval et Hayange

L'aciérie Ascoval attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries.

L'aciérie Ascoval attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries. - François Lo Presti-AFP

Ces sites, propriétés du groupe sidérurgique britannique Liberty Steel, sont en grande difficulté financière.

Quatre groupes, Saarstahl, Aciéries de Venise, Beltrame et ArcelorMittal, sont intéressés pour reprendre l'aciérie Ascoval (Nord) et l'usine de rails d'Hayange (Moselle), propriété du groupe sidérurgique britannique Liberty Steel, en grande difficulté financière, selon des sources syndicales.

Jeudi à partir de 08H30, les deux sites ont un CSE extraordinaire en visioconférence "avec trois quarts d'heure d'entretien avec chacun" de ces quatre candidats, a appris mercredi l'AFP auprès de Djamal Hamdani, représentant CFDT à Hayange.

Saarstahl demande "des aides de l'Etat entre 50 et 60 millions d'euros, et les autres ne demandent aucune aide (...) Saarstahl, qui ne voulait pas d'Ascoval il y a un an et demi, a revu sa copie et veut acheter gratuit", a déploré M. Hamdani. "Avec des gens comme ça, on ne peut pas avancer" a-t-il dit.

Euro symbolique

"Saarsthal, Arcelor, et Beltrame achèteraient chaque site un euro symbolique. Les seuls qui remettraient 23 millions (d'euros) de la dette, c'est Aciéries de Venise", a-t-il ajouté.

Saarsthal a indiqué dans un communiqué vouloir faire d'Hayange "un actif-clef pour contribuer à la stratégie européenne de transition écologique des mobilités" et d'Ascoval "le pivot de l'acier vert" de son groupe.

Chaque site aura un nouveau CSE indépendant lundi à 16H30. "Le gouvernement veut boucler tout pour la fin du mois", a ajouté M. Hamdani.

Selon le délégué CGT d'Ascoval Nacim Bardi, "le problème c'est que Liberty n'a pas dit officiellement, 'je cède les sites'".

Liberty n'a pas officialisé de projet de cession

Une source proche de la direction d'Ascoval a confirmé quatre offres de reprise "sérieuses", mais souligné la "complexité juridique" du processus de cession, qui devrait être bouclé selon elle au 15 juillet.

"Il faut que Liberty soit d'accord de vendre (...) La procédure privilégiée est celle dite prepack cession, une opération d'acquisition sans passer par une procédure collective de sauvegarde ou de redressement judiciaire", a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, "l'Etat, ayant mis beaucoup d'argent, dans un secteur stratégique, estime qu'il a son mot à dire".

Liberty Steel, qui regroupe les activités d'acier du magnat britannique Sanjeev Gupta, a annoncé fin mai une restructuration et la mise en vente d'actifs au Royaume-Uni à la suite des difficultés rencontrées depuis la faillite de la société financière Greensill, dont il était l'un des principaux clients.

Quelques semaines plus tôt, l'entreprise expliquait avoir lancé la recherche de repreneurs pour ses sites français Ascoval et Hayange.

OC avec AFP