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Olivier Roussat (Bouygues): le rachat d'Equans n'entraînera "pas de doublons" mais "des synergies"

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Sur BFM Business, le directeur général de l'industriel souligne les grandes complémentarités entre les deux groupes et des synergies qui pourront se hisser jusqu'à 200 millions d'euros par an.

C'est le rachat le plus important de l'histoire de Bouygues. En rachetant Equans, filiale de services multitechniques d'Engie, l'industriel change de dimension.

Bouygues va dépenser 7,1 milliards d'euros, reprise de dette incluse pour mener à bien cette opération. Un prix jugé par certains observateurs élevé.

Sur le plateau du Grand journal de l'éco, Olivier Roussat, directeur général de Bouygues répète payer "un prix juste" compte tenu des perspectives et des synergies envisagées à 120 à 200 millions d'euros par an avec Bouygues Energie Services.

Pour le dirigeant, ces synergies s'appuient sur une grande complémentarité entre les deux groupes ce qui permettra d'éviter restructuration et doublons et sur sa capacité à obtenir des prix d'achats plus bas.

"Très clairement, ce sont des métiers sur lequels on manque de ressouces. Par exemple, chez Bouygues Energie Services, on a 800 postes non pouvus à date. Chez Equans, c'est près de 4000. Donc on est pas du tout en train de traiter des doublons", assure-t-il.

Empreinte géographique complémentaire

"La deuxième chose, c'est que l'empreinte géographique d'Equans est assez complementaire avec celle de Bouygues Energie Services. Equans n'est pas présent au Canada, nous y sommes, Bouygues Energie Services n'est pas présent aux Etats-Unis, Equans s'y trouve. On est pas présent en Belgique, aux Pays-Bas, Equans est extrêmement fort dans ces deux pays", assure-t-il.

Et de poursuivre: "L'objectif que nous avons dans les synergies, c'est de modifier nos méthodes d'achat pour aller récupérer un certain nombre de remises sur ce qu'on achète. (...) Quand on regarde ce qui s'est passé dans d'autres sociétés, on voit que dans ce sujet, on a énormément de discipline qui nous permet de récupérer énormément de gains et nous considérons que c'est largement faisable".
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business