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Nissan s'apprête à annoncer plus de 10.000 suppressions d'emplois

Nissan, qui forme avec Renault la première alliance automobile mondiale, devrait annoncer les suppressions d'emplois jeudi 25 juillet, à l'occasion de ses résultats

Nissan, qui forme avec Renault la première alliance automobile mondiale, devrait annoncer les suppressions d'emplois jeudi 25 juillet, à l'occasion de ses résultats - Yasuyoshi Chiba - AFP

En mai, lors de la présentation de résultats annuels catastrophiques, le patron du groupe avait déjà promis des "réformes drastiques" susceptibles d'affecter 4800 postes dans le monde. La mauvaise situation financière du partenaire de Renault pourrait le conduire à supprimer plus de 10.000 emplois.

"Nous ne commentons pas les spéculations", a réagi une porte-parole de Nissan, Momose Asuza, à la veille de la publication des résultats trimestriels du groupe qui devraient être très médiocres. Selon l'agence Kyodo News et d'autres médias japonais, citant des sources internes à l'entreprise alliée avec le français Renault, cette situation financière pourrait le conduire à annoncer plus de 10.000 suppressions d'emplois dans le monde.

En mai, Hiroto Saikawa, président de Nissan, promettait déjà des "réformes drastiques" susceptibles d'affecter 4800 emplois sur les 13.900 collaborateurs dans le monde. Au total, plus de 7% des effectifs seraient concernés. Les coupes pourraient concerner des usines en Amérique du Sud et dans d'autres régions où la rentabilité de Nissan est faible, affirme Kyodo. Nissan devrait confirmer ces informations ce jeudi 25 juillet, à l'occasion de ses résultats.

L'ombre de de l'ancien patron de Nissan, Carlos Ghosn

Lors de son exercice 2018/2019 clos fin mars, le partenaire de Renault et de Mitsubishi Motors avait accusé une chute de 57% de son bénéfice net, à 319 milliards de yens (2,5 milliards d'euros), au plus bas en près d'une décennie. Et il prévoit un nouveau plongeon de moitié cette année, à 170 milliards.

Le constructeur nippon a subi une chute de ses ventes aux Etats-Unis et en Europe et pâtit des tensions avec Renault, qui détient 43% de son capital. Ces frictions découlent de l'arrestation de l'ancien patron de Nissan, Carlos Ghosn, qui avait sauvé l'entreprise de la faillite en 1999 avant de la diriger pendant quasiment 20 ans. Au cours de l'exercice passé, les ventes mondiales de Nissan ont chuté de 4,4% à 5,52 millions de véhicules. La baisse a été particulièrement prononcée en Europe et aux États-Unis.

P.S. avec AFP