Michelin: le gouvernement promet de soutenir l'industrie automobile

L'annonce du plan social chez Michelin était au cœur des questions à l'Assemblée ce mardi 5 novembre. En réponse à André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine, le Premier ministre a rappelé la "priorité absolue du gouvernement de préserver ou de reconstruire le tissu industriel de la France".
Soutien aux entreprises
"Le groupe Michelin est un grand groupe ancré dans les territoires (...). Je suis toutefois en désaccord avec cette décision, je regrette cette décision", a souligné Michel Barnier.
Dans un contexte budgétaire tendu, le chef du gouvernement a aussi rappelé sa volonté de soutenir les entreprises en difficulté tout en s'assurant du bon usage de ces aides:
"Nous devons créer ou recréer de l'emploi industriel, comme maintenir l'emploi agricole dans notre pays. Et ça vaut pour les crédits mobilisés dans le budget dans le cadre de France 2030 ou des soutiens donnés à telle ou telle entreprise. Et j'ai le souci de savoir ce qu'on a fait dans ces groupes de l'argent public qu'on leur a donné."
Au niveau national, Michel Barnier a évoqué la volonté de créer un "livret d'épargne industrielle" début 2025, "pour mobiliser l'épargne des Français à s'engager vers l'industrie".
Une solution européenne à trouver
Le Premier ministre rappelle aussi la nécessité d'une "réponse européenne", avec un "contexte dans lequel se trouve le secteur automobile aujourd'hui particulièrement grave":
"Il faut faire face à des transitions technologiques y compris pour les pneus, à la concurrence pas toujours loyale de grands pays étrangers et à l'exigence de la décarbonation. Tout ça touche un secteur industriel, il faut des réponses avec moins de naïveté et plus d'étalement sur certaines mesures à trouver au plan européen."
Des propos qui raisonnent avec ceux tenus un peu plus tôt par Marc Ferracci, ministre délégué en charge de l'industrie et qui s'était prononcé hier pour un assouplissement du cadre réglementaire sur les émissions de CO2 en Europe.
"Les réponses que nous apportons ne peuvent pas être uniquement françaises: elles doivent concerner l'intégralité de la filière, constructeurs et équipementiers, et se situer à un niveau européen", a expliqué Marc Ferracci.
"Je reviens de Berlin et j'ai discuté avec mon homologue allemand et nous avons évoqué la nécessité d'avoir un plan d'urgence au niveau européen pour la filière automobile", a-t-il poursuivi.
Une réponse qui pour lui "doit s'appuyer sur le soutien à la demande, en particulier la demande de voitures électriques, mais elle doit aussi s'appuyer sur une moindre naïveté vis à vis de nos concurrents que sont la Chine et les États-Unis".