Le blocage en Guyane va coûter cher à Arianespace

Aucune Ariane 5 n'a pu décoller depuis le début du conflit social en Guyane. - Arianespace
La grève en Guyane a cassé une mécanique bien huilée. Depuis un an à Kourou, les tirs de fusées s'enchaînaient à un rythme industriel. Depuis le début du conflit, alors que le lanceur européen devait mettre sur orbite deux satellites de communication, aucune Ariane 5 n'a pu quitter le sol.
Par mesure de sécurité, ces bijoux de technologies ont même été rapatriés chez Airbus à Toulouse, où ils ont été fabriqués. Et quand bien même le site d'Arianespace à Kourou ne serait plus occupé, le prochain lancement n'est pas pour demain, puisque chaque tir demande un temps de préparation incompressible de trois semaines.
Pour Arianespace, le manque à gagner se chiffre déjà: des experts avancent le chiffre de 500.000 euros par jour. Stéphane Israël le PDG du groupe se veut néanmoins rassurant. Il assure que les satellites finiront par être lancés, donc facturés aux clients. Stéphane Israël oublie juste de préciser que les primes d'assurances souscrites pour payer les pénalités de retard vont flamber.