La pénurie de composants électroniques pèse toujours sur les entreprises
La pénurie de composants électroniques née pendant la crise sanitaire se poursuit. La situation est même en train de s'aggraver à cause de la guerre en Ukraine et de la recrudescence du Covid en Chine. Certaines entreprises ont même recours à des solutions extrêmes pour maintenir leur production.
Pour maintenir leur production, des industriels se réduisent à acheter des machines à laver pour les désosser et récupérer les puces qu'elles contiennent. L'anecdote, qui illustre bien la persistance des pénuries, a été rapportée cette semaine par le patron d'ASML, le géant néerlandais, principal fabricant des machines de gravures pour semi-conducteurs.
Son groupe fait toujours face à une demande très forte. Mais étant lui-même confronté aux pénuries pour ses machines, il ne pense pouvoir répondre cette année qu'à 60% des commandes reçues.
Les fabricants de puces ne suivent plus
La situation reste donc tendue chez les fabricants de puces eux-mêmes, qui peinent à augmenter leur capacité de production. Certains ont des carnets de commandes pleins jusqu'à fin 2023. En mars, les délais ont atteint de nouveaux records: plus de 26 semaines en moyenne entre la commande d'une puce et sa livraison.
L'industrie automobile est particulièrement affectée par ces problèmes d'approvisionnement. Les pénuries de composants pèsent sur les ventes de véhicules neufs. Entre janvier et mars, 365.000 voitures ont été vendues en France, soit le pire résultat sur un trimestre depuis plus de 40 ans.