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L'usine anglaise de Mini avancera en 2019 sa fermeture annuelle en prévision du Brexit

BMW a assemblé en 2017 près de 220.000 Minis dans son usine d’Oxford, dans le sud de l’Angleterre.

BMW a assemblé en 2017 près de 220.000 Minis dans son usine d’Oxford, dans le sud de l’Angleterre. - EOFF CADDICK-AFP

BMW avance la fermeture annuelle de son usine de Mini en Grande-Bretagne au mois d’avril 2019, juste après la sortie du pays de l’Union européenne, dans la perspective d’un Brexit sans accord, qui pourrait perturber ses approvisionnements.

À l'instar d'autres constructeurs automobiles implantés outre-Manche, BMW redoute le Brexit et plus encore la perspective d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE sans accord. Prenant les devants, la firme allemande a décidé d'avancer la fermeture annuelle de son usine de production de Mini situé à Cowley, près d'Oxford en Grande-Bretagne au mois d’avril 2019. Ce sera juste après la sortie du pays de l’Union européenne, prévue le 29 mars 2019, dans la perspective d’un Brexit sans accord, selon Reuters.

La raison de cette anticipation de calendrier? Elle redoute, dans l'hypothèse d'un "Brexit dur", les conséquences de perturbations éventuelles de ses approvisionnements à court terme, non pendant que l'usine produit des Minis (jusqu'à 1000 par jour) mais lorsque le site est à l'arrêt, période durant laquelle BMW réalise la maintenance de son outil industriel, programmée habituellement l'été lorsque les ouvriers sont en vacances.

BMW estime devoir se préparer au "scénario du pire"

"Nous avons programmé que la période d’entretien annuel à l’usine Mini d’Oxford l’an prochain débutera le 1er avril, lorsque le Royaume-Uni sortira de l’UE, afin de minimiser le risque d’une perturbation éventuelle de nos approvisionnements à court terme dans le cas d’un Brexit sans accord", a précisé BMW. "Même si nous pensons que ce scénario du pire est une issue peu probable, nous devons nous y préparer” ajoute le constructeur, selon Reuters.

La Grande-Bretagne doit quitter l’Union européenne le 29 mars 2019 alors que les deux parties n’ont toujours pas conclu d’accord sur les modalités de leur divorce, ce qui pourrait perturber les approvisionnements et les livraisons des entreprises.

F.Bergé