L'arrestation de Carlos Ghosn à son arrivée au Japon a été filmée

Carlos Ghosn, PDG de Renault, a été interpellé par les autorités japonaises dès son arrivée, lundi 19 novembre en fin de journée (heure locale), alors qu'il s'apprêtait à rejoindre le quartier général de Nissan à Yokohama, au sud de Tokyo.
Le dirigeant, président des conseils d'administration de Nissan et de Mitsubishi, venait d'atterrir à bord du jet privé Gulfstream G650 de Nissan à l'aéroport international d'Haneda, pour être immédiatement conduit auprès du parquet de Tokyo. Une caméra a filmé la scène de loin qui illustre la montée à bord du jet d'un cortège de représentants des autorités japonaises. Les hublots se referment ensuite, empêchant de déceler ce qui se déroule à l'intérieur de l'avion, puis les officiels redescendent la passerelle.
Des soupçons de dissimulation d'une partie de ses revenus aux autorités nippones pèsent sur le patron français. Sa garde à vue peut durer jusqu'à 23 jours pour ce seul chef d'accusation.
Ghosn est soupçonné d'avoir minimisé ses revenus au Japon
Selon des informations parues dans les médias japonais, Carlos Ghosn aurait minimisé ses revenus de l'ordre de 5 milliards de yens (38 millions d'euros) sur cinq ans à compter de 2011.
D'après Nissan, il est aussi soupçonné d'abus de bien social. Selon les médias japonais, une filiale de Nissan aurait financé l'achat de biens immobiliers au Brésil et au Liban, qu'il aurait utilisé à des fins personnelles et à son profit exclusif. Il aurait en outre, d'après la chaîne publique NHK, empoché des jetons de présence déclarés au nom d'autres administrateurs de Nissan.
De son côté, l'administration française n'a identifié aucune fraude fiscale en France de la part de Carlos Ghosn, a assuré le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.